A quelques heures de la fête de l’Aïd al-Adha ou la Fête de Tabaski, la ville de Niamey a pris les allures d'une foire des moutons : artères donnant l'air de bergeries à ciel ouvert, des marchés occasionnels d'aliments de bétail, d'ustensiles de cuisine, des fourches, de combustibles…
Au niveau des marchés officiels -de Tourakou Boukoki, Tallagué, Aéroport, Kouara Tegui, Rive droite-et dans les rues, ce qui est frappant est le trop plein des bêtes de toutes espèces, de toutes tailles et de toutes les bourses.
A contrario, les clients ne se bousculent pas: Halidou Souley, revendeur croit savoir que les ''gens viennent payer les moutons à la dernière heure, afin d'éviter les tracasseries de l'élevage avant la fête et les vols des moutons auxquels les jeunes délinquants s'adonnent à l'approche de la fête".
Ce n'est pas tout. Il y a beaucoup des résidents qui commandent leurs tabaski du village ou c'est moins chers et l'entretien est plus facile, en plus d'autres font garder leurs moutons auprès des bergeries occasionnelles au bord des artères.
Malgré la disponibilité des animaux, les prix sont jugés excessifs par certaines personnes rencontrées en quête de la bête de sacrifice.
M. Tanimoune, revendeur s'explique «les prix des moutons sont chers, Il y a aussi la situation du Nigeria liée à l’insécurité, qui est l’un des pays d’approvisionnement pour nous, auxquels s’ajoute l’insécurité des autres pays frontaliers qui engendre l’inaccessibilité des certaines zones d'approvisionnement ».
La tabaski est aussi l'occasion des bonnes affaires autour des ustensiles, des combustibles, de barbecues, des épices, des foins et des multiples services - bergers, négociants bouchers, affuteurs de couteaux, rôtisseurs, etc.
Ces dernières années, le bois est abandonné pour le charbon de bois pour les grillades dans les grandes villes.
Le sac de 100 kg est à 12.000 F CFA actuellement, les prix varient en fonction des localités.
Les musulmans du Niger s'apprêtent à célébrer l'aïd AD adda ou tabaski ce mercredi, la plus grande fête islamique qui perpétue le geste d'Ibrahim qui allait sacrifier son fils en signe de soumission parfaite à Allah avant qu'un ange sur ordre divin y substitua un mouton.