Niamey -Le bulletin du centre national de coordination du mécanisme d'alerte précoce et de réponse aux risques sécuritaires (CNAP) publié le 10 juillet dernier fait ressortir une baisse du nombre des victimes civiles des actes terroristes au Niger de 60% en 2022 et 69% en 2023 par rapport au 1er septembre 2021.
Selon l'analyse faite par le CNAP, ''des données des premiers semestres 2021, 2022 et 2023, il ressort une évidence montrant que les populations civiles sont de plus en plus épargnées par les exécutions de masse commises en 2021 par les groupes terroristes affiliés à l'Etat Islamiques au Grand Sahara (EIGS) ou au Groupe de Soutien à l'Islam et aux Musulmans (GSIM)''.
''Cette situation pourrait s'expliquer par l'effet cumulé de la présence permanente des Forces de Défense et de Sécurité (FDS) dans les zones affectées et de la main tendue du Gouvernement pour une paix durable au Niger'' soutient le CNAP selon qui ''l'insécurité a tendance à changer de forme dans toutes les régions affectées. Elle semble passée d'une forme terroriste basée sur les exactions et la terreur à une forme de banditisme armé se traduisant par des vols, des enlèvements, des braquages, du trafic de tout genre et des assassinats ciblés''.
Pour le CNAP, ''les régions de Diffa et de Tahoua ont connu leur pic de violence en 2021 et qu'à partir du premier trimestre 2022, elles entrent dans une phase de stabilisation et de consolidation de la paix'' pour cela, a-t-elle appelé à ''renforcer cette situation non seulement par des mesures sécuritaires telles que la lutte contre le trafic de drogue, le kidnapping, la délinquance juvénile, mais aussi à travers la mise en œuvre des grands projets de développement et de gestion efficace des réfugiés et déplacés internes''.
Le bulletin du CNAP relève, cependant, que ''dans les régions d'Agadez et Maradi, on constate une recrudescence des attaques liées au banditisme''.
Dans la région d'Agadez, precise la même source, ''les attaques enregistrées ont essentiellement visé les sites d'orpaillage et les convois des orpailleurs escortés souvent par les éléments des forces de Défense et de Sécurité'' tandis qu'à Maradi, ces ''attaques sont essentiellement liées au phénomène d'enlèvement de personnes suivi de demande de rançon et le vol de bétail le long de la frontière entre le Niger et le Nigeria dans le sud de Maradi notamment dans les départements de Madarounfa et Guidan Roudji''.
Rappelons que depuis 2015 les régions de Diffa, Maradi, Tahoua et Tillabéri connaissent une insécurité due aux attaques terroristes, aux enlèvements avec demandes de rançon par des bandits armés.