La Marraine de la lutte contre le paludisme, la Première Dame Hadjia Aissata Issoufou, a présidé, jeudi dernier, à Gothèye, dans la région de Tillabéry, la cérémonie des activités entrant dans le cadre de la Journée mondiale de lutte contre le paludisme. Instituée en 2007 par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), cette journée a pour but d’informer et de sensibiliser les populations sur le paludisme, de mettre en avant les progrès réalisés par les institutions et programmes dans la lutte contre la maladie. On y notait la présence de l’épouse du Président de l’Assemblée nationale et de celle du Premier ministre ; du ministre de la Santé Publique, M. Soumana Sanda, également président du comité d’organisation, de la Coordinatrice du Programme national de lutte contre le paludisme, des représentants des partenaires techniques et financiers, des chefs administratifs et coutumiers et de plusieurs invités.
Cette importante cérémonie a été ponctuée de diverses activités dont la remise de témoignages de satisfaction aux partenaires techniques et financiers qui se sont distingués dans la lutte contre le paludisme, la sélection à travers une compétition de lutte traditionnelle de l’ambassadeur de lutte contre la maladie pour l’année 2013, une séance de démoustication dans une mare de Gothèye, un appel de la Première Dame en vue du respect des conseils d’usage mais aussi celui d’inclure parmi le trousseau de la jeune mariée, une moustiquaire. En marge de cette journée, la Fondation Guri ’’Vie meilleure’’ de la Première Dame a offert des produits pharmaceutiques, des moustiquaires imprégnées au CSI de Gothèye.
En procédant au lancement des activités de cette journée, le président du comité d’organisation, le ministre de la santé Soumana Sanda, a fait ressortir l’importance de cette journée du 25 Avril qui représente la journée mondiale de lutte contre le paludisme. Le paludisme appelé aussi malaria est la maladie parasitaire la plus répandue au monde. Selon l’Organisation Mondiale de la Santé, chaque année, le paludisme tue un (1) à trois (3) millions de personnes en Afrique seulement ; et un enfant en meurt toutes les trente secondes. Le ministre de la santé publique a précisé que le paludisme représente près de 25% de motif de consultations dans les services de santé. Soumana Sanda a salué la présence de la Première Dame à cette célébration avant d’évoquer les progrès réalisés par le programme national de lutte contre le paludisme en collaboration avec les partenaires techniques et financiers qui appuient les activités des éditions liées à cette journée. Le ministre a, par ailleurs, exprimé sa gratitude à la marraine de la lutte contre le paludisme pour sa détermination constante à œuvrer aux côtés de l’ensemble des partenaires à la préservation des vies humaines. ’’Votre présence parmi nous traduit l’intérêt particulier et salvateur que vous accordez à cette lutte, je voudrai vous remercier pour cet engagement sans faille’’. Il a ensuite salué les contributions inestimables des partenaires techniques et financiers notamment le coordinateur régional de l’Afrique de l’Ouest du roll back malaria dont le soutien précieux est hautement apprécié du peuple nigérien. La volonté politique qui a sous tendu cet engagement, la pertinence des initiatives mises en œuvre, ainsi que l’appui constant des partenaires au développement, ont permis à notre pays de réaliser des progrès substantiels aussi bien dans le domaine de la prévention que dans celui de la prise en charge du paludisme. Le ministre a brossé un tableau de ces progrès avec, selon lui, une stratégie qui en a résulté et qui a permis de concentrer les ressources matérielles et humaines du programme national de lutte contre le paludisme sur 6 (six) objectifs majeurs. Il a décliné ces objectifs qui s’articulent autour de la gratuité des soins accordés aux enfants de moins de 5ans et aux femmes enceintes ; la disponibilité effective des médicaments contre le paludisme dans les formations sanitaires à travers le projet d’appui à la mise en œuvre de la politique de prise en charge du paludisme ; la distribution gratuite des moustiquaires imprégnées aux couches les plus vulnérables ; l’amélioration des capacités des agents de santé dans la mise en œuvre de la nouvelle politique de prise en charge du paludisme ; l’intensification dans le cadre de l’exécution des campagnes de communication en vue d’une meilleure connaissance de la maladie et des moyens de prévention et enfin le renforcement du contrôle de qualité et de la recherche opérationnelle.
La Première Dame Hadjia Aissata Issoufou a pris la parole pour lancer un appel à la population nigérienne en général et particulièrement celle de Gothèye, au respect strict des conseils d’usage. Elle a indiqué que cette maladie entraîne des conséquences graves sur les femmes enceintes et les enfants de 0 à 5 ans tout en insistant sur l’introduction de la moustiquaire dans le trousseau de la jeune mariée.
Le chef de file des partenaires techniques et financiers du secteur de la santé a de son côté affirmé que les dix dernières années, les pays de la région Afrique ont fait des progrès louables dans la prévention du paludisme et la lutte contre cette maladie. Ces pays, a-t-il soutenu, ont certes contribué à améliorer la survie de l’enfant et même la santé maternelle et le bien-être des personnes, des femmes, des communautés et des pays touchés. Mais nous ne devons pas oublier que 90% des 660.000 décès dû au paludisme enregistré l’année dernière ont eu lieu en Afrique et chaque minute qui passe, un enfant africain meurt de paludisme. Il est impératif d’accroître les financements externes et internes.
Au cours de la célébration de cette Journée, la fondation Guri ’’Vie meilleure’’, de la Première Dame Hadjia Aissata Issoufou a fait un important don en produits pharmaceutiques et en moustiquaires imprégnées pour la prévention du paludisme chez les femmes enceintes et les enfants de 0 à 5ans au Centre de Santé Intégré (CSI) de Gothèye. La Première Dame et sa délégation ont également assisté à une séance de démoustication d’une mare à Gothèye. Une enveloppe de six cent milles (600.000F) a été remise au vainqueur du championnat de lutte traditionnelle organisée dans le cadre de cette Journée. C’est le lutteur Souley Daouda de Tillabéri qui a remporté le prix qui lui a été remis par la Première Dame et le comité d’organisation. Ce lutteur est désormais, à travers ce championnat, l’ambassadeur du programme de lutte contre le paludisme pour l’année 2013.