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Coup d’Etat au Niger : La CEDEAO des chefs d’Etat contre la CEDEAO des peuples

Publié le samedi 12 aout 2023  |  nigerdiaspora
Sommet
© Autre presse par DR
Sommet extraordinaire de la CEDEAO à Abuja du 10 Août 2023
Un sommet extraordinaire de la CEDEAO sur la situation politique au a eu lieu , ce jeudi 10 août 2023, à Abuja (Nigeria).
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Le mercredi 26 juillet 2023, l’armée prend le pouvoir au Niger, un pays extrêmement riche, mais que la gestion catastrophique du PNDSTarayya a relégué, régulièrement, pendant plus d’une décennie, au rang de dernier dans le classement du Programme des nations unies pour le développement (PNUD), en matière d’indices du développement humain (IDH). Les vaillantes forces de défense et de sécurité mettent ainsi fin à 12 ans de gabegie, de népotisme, d’exclusion et de détournements massifs des deniers publics par la clique des camarades socialistes qui ne semblent être venus que pour se remplir les poches, au détriment du peuple nigérien. Avec, en sus, une prédation, sans précédent, des libertés et des droits des citoyens, envoyant massivement, et régulièrement, en prison, pour des peccadilles, les opposants politiques, les acteurs de la société civile, des journalistes, des officiers supérieurs de l’armée, des leaders religieux et de toutes les voies discordantes qui, fortes des droits que leur confère la Constitution nigérienne, dénonçaient les travers du régime. Pire, depuis 2015, le Niger est envahi par des forces terroristes qui saccagent, pillent, violent, prélèvent des impôts et des taxes dans plusieurs zones du pays, Diffa et Tillabéri en premier. Provoquant aussi des déplacements massifs de populations, abandonnant leurs terres ancestrales et devenant des sans terre sur leur propre sol. Si le Niger n’a pas officiellement de réfugiés dans les pays voisins, il a, en revanche, des milliers de déplacés internes et des milliers de ressortissants mendiants presque partout. Pendant tout ce temps, la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) n’a pas bougé un pouce pour venir en aide aux populations nigériennes meurtries. Elle ne s’est outre mesure émue des élections tropicalisées qui se sont déroulées au Niger depuis 2011, se félicitant, entre autres, de l’élection d’un président, candidat à sa propre succession qui, en 2016, seul au deuxième tour, aurait remporté des élections, pendant que son challenger, qualifié pourtant par la Cour constitutionnelle pour le deuxième tour, malgré toutes les brimades, se trouvait, pieds et mains liés, jeté dans une prison à environ 200 km de Niamey. D’ailleurs, l’on se rappelle à ce sujet que pendant que l’opposition, réunie au sein de la COPA, appelaient au boycott de ce deuxième tour unique au monde de par ses allures insolites et iniques, les délégations de la CEDEAO et de la Communauté dite internationale, invitaient, sur les plateaux de la télévision nationale, les nigériens à aller voter pour sacrer Mahamadou Issoufou. C’est cette même CEDEAO qui n’a rien dit pendant tout ce temps, malgré les cris et les avertissements incessants fusant du Niger, une CEDEA0 dont certains chefs d’Etat ne sont pas plus légitimes que les militaires qui prennent le pouvoir, craignant pour leur propre sort dont ils ne peuvent d’ailleurs échapper, manipulés par une France qui n’est mue que par ses seuls intérêts, aux dépens de ceux des africains, qui vient aujourd’hui, comme si le coup d’Etat au Niger annonçait l’Apocalypse, condamner, exiger et même envisager une intervention militaire au Niger pour massacrer la population, en opposant des africains à leurs propres frères, les uns contre les autres. Et pourquoi ? Pour les intérêts de la France et ses suppôts. Quand la CEDEAO envisage d’attaquer, disons d’envahir un pays membre, elle n’est plus dans son rôle. Tout comme elle n’est plus dans son rôle quand elle prend des sanctions iniques et sauvages contre un des leurs en violation flagrante de ses propres textes. Son rôle est ailleurs, l’intégration économique et des peuples de ses pays membres. Quand on voit avec quelle énergie la France s’acharne sur le Niger depuis le coup d’Etat, Macron prophétisant, de façon tout à fait ridicule, qu’il serait ‘intraitable’, on ne peut que plaindre les chefs d’Etat africains qui jouent encore les coursiers de l’Elysée, se comportant comme les petits caniches de Macron. Intraitable par rapport à quoi ? Le Niger est-il un territoire ou un département d’Outre-mer, ou bien encore une colonie ? La traite négrière n’a pas eu lieu autrement, tout comme l’Afrique n’a été colonisée qu’avec la collaboration de certains africains, bourreaux de leurs propres frères.

Les amis de la France : les bourreaux de leurs peuples

Certains de ces chefs d’Etat qui s’agitent, capables de parcourir des milliers de Km pour aller en Ukraine et en Russie prêcher la paix mais qui déclarent la guerre à leurs propres frères,révèlent qu’ils n’ont pour seule légitimité que le soutien du seigneur français, Emmanuel Macron, qui n’a que du mépris pour le genre humain, à commencer par les français. Arrogant et méprisant, il ne peut s’adresser aux français sans les insulter, les traitant de ‘paresseux’, de réfractaires ‘aux innovations. En vérité, la démocratie est le dernier des soucis de ces quidams qui sèment la désolation dans leurs pays. Le cas de Ouattara qui a tripoté la Constitution pour un troisième mandat sur injonction de Paris est édifiant. Macky Sall a massacré les sénégalais pendant des semaines pour, enfin, du bout des lèvres, renoncer à un troisième parce qu’il est sûr que les sénégalais ne le laisseraient pas faire. Pour disqualifier son Challenger, Ousmane Sonko, adulé par les sénégalais, il a usé de tous les moyens en montant contre lui des dossiers ridicules de moeurs et de vol de…téléphone. Pour faire plaisir à leur mentor, ces minables n’hésitent pas à adopter les comportements les plus ubuesques, honteux et ridicules. N’est-ce pas la France qui a oint l’actuel chef d’Etat du Tchad aussitôt après l’assassinat ignoble de son père ? Pourtant il y avait une assemblée nationale dirigée par Haroun Kabadi. Lâches, la CEMAC, la CEDEAO et l’Union africaine n’ont pas levé le petit doigt. La famille Bongo, le fils a succédé à son père, trône à la tête du Gabon depuis 1967, comme la famille Eyadema au Togo ; Paul Biya est président du Cameroun depuis 1982 – 42 ans -, Denis Sassou Nguesso dirige de main de fer le Congo Brazzaville depuis 39 ans. Tels sont les grands amis de la France. Que faut-il comprendre ? Les Intérêts, tout simplement. La France aime les dictateurs,bourreaux de leurs peuples, qui mettent les richesses du pays au service de la France.

La CEDEAO des peuples se mobilise contre la CEDEAO des Chefs d’Etat

Depuis le coup d’Etat du 26 juillet qui a suscité, à tort, une levée de boucliers irrationnelle de la France et de la CEDEAO contre le Niger, les soutiens massifs au peuple nigérien et au Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP) affluent de partout. A l’intérieur du pays comme à l’extérieur. Des manifestations de soutien s’organisent dans tous les pays par les peuples et les diasporas africaines, conscients des misères qu’endurent, depuis des années, les populations nigériennes. Au Niger, des manifestations gigantesques sont, sans discontinuité, organisées pour soutenir les forces de défense et de sécurité. Les africains s’indignent de l’attitude de cette CEDEAO qui, comme une véritable mafia, ne se réveille que quand l’un des membres du syndicat des chefs d’Etat est menacé. Elle sort en ce moment les grands principes, les menaces d’intervention militaire et prend même des mesures illégales que n’autorisent pas ses propres textes encore moins les instruments juridiques internationaux. Cela a été envisagé au Mali, au Burkina Faso, en Guinée. Mais les peuples Malien, Burkinabé et Guinéen n’en sont pas morts. Ils ont décidé de prendre leur destin en main, en pensant cette fois-ci à eux-mêmes, leurs intérêts et non les intérêts colonialistes d’une quelconque puissance. Ces pays ont décidé de choisir leurs amis, de diversifier leur partenariat en mettant d’abord en avant les intérêts de leurs peuples. Et c’est ce qu’envisage le Niger. La France, surprise et assommée par le coup d’Etat du 26 juillet, ainsi que sa CEDEAO, tellement emportées par l’émotion et la passion, ont oublié d’invoquer une quelconque base juridique d’une quelconque intervention militaire dans un pays. Sur quels instruments juridiques internationaux se basent les chefs d’Etat de la CEDEAO en dehors des injonctions à eux faites par Macron ? Aucun. Rappelons seulement que pour qu’un organe sous régional ou international décide de l’envoi de troupes de combats dans un pays, il faut au moins deux conditions : que la situation dans le pays constitue une menace pour la paix internationale et que le Conseil de sécurité des nations unies l’autorise à travers une Résolution. Aucune de ces conditions n’est remplie. Le coup d’Etat du 26 juillet n’a pas occasionné une seule perte en vie humaine. On peut dire que c’est le coup d’Etat le plus soft, préférable au massacre de ses concitoyens par Macky Sall. Seulement, des individus qui semblent avoir vendu le Niger ont perdu le pouvoir, un pouvoir d’ailleurs usurpé, le monde entier le sait. Ces individus, conscients des comptes qu’ils seront appelés à rendre au peuple nigérien, n’ont pas hésité un seul instant à appeler des puissances extérieures à bombarder le pays qui leur a tout donné, s’exposant à la félonie et au crime de haute trahison. Mais pour l’instant, le CNSP, fort du soutien populaire gigantesque, tisse sa toile pendant que la France et sa CEDEAO se dégonflent, se rendant compte, de jour en jour, qu’elles sont allées très loin et que la natte est pliée.

BISSO
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