Mise en accusation de Bazoum : Vers l’ouverture de la boîte à Pandore Un éventuel procès contre le président déchu, Bazoum Mohamed, risque, par les révélations qui en sortiront, d’avoir l’effet d’un tsunami ou d’une bombe atomique. Les déballages seront désastreux pour Bazoum et ses amis du parti. On trouvera surement l’explication et les raisons qui ont conduit à son choix pour succéder à Issoufou Mahamadou. Ce dernier et son successeur sont les seuls à en savoir quelque chose. Les deux camarades sont membres d’un parti politique qui se dit démocratique. Et en démocratie, sur cette planète, la désignation d’un candidat à un poste électif suite à des primaires, dans certains cas, à un consensus ou à des élections dans d’autres. Bazoum a été, pour les élections présidentielles de 2021, imposé par le président Issoufou au mépris de textes qui régissent le parti et surtout en méprisant les responsables du parti. On se rappelle du sort réservé à Hassoumi Massaoudou qui, dit-on, aurait voulu aussi postuler à une sorte de primaires contre le candidat du président Issoufou. Alors ministre des Finances, il sera débarqué alors qu’il était en mission. L’unilatérale imposition du candidat du PNDS a été scrutée sous tous les angles. On disait que Bazoum n’était pas demandeur et que cela aurait été fait dans le seul dessein du président d’alors de continuer à avoir une place prépondérante dans la gouvernance. On disait aussi que Bazoum était détaché des choses bassement matérielles. Cela permettra à l’ancien président de s’adonner à ce qu’il affectionne le plus : se faire de l’argent toujours plus.
Même si ce n’est qu’une théorie qu’on a voulu servir aux Nigériens, elle semble tenir la route. Mais elle ne serait pas la principale raison de ce choix. Depuis le coup d’Etat quelques informations fuitent. Il semblerait que le président Bazoum est un agent des services de renseignements français. Tout comme le nouveau président du grand voisin du Niger, le Nigéria, serait un agent de la CIA. Déjà que le président ivoirien a été installé au pouvoir par un coup d’Etat de l’Armée française. Patrice Talon avait trouvé refuge en France quand son prédécesseur Boni Yayi l’avait accusé de vouloir l’empoisonner. Il sera élu président. Que doit-il aux réseaux français ? En clair l’Occident met les bouchées doubles pour avoir des présidents africains redevables. Pour s’approprier des richesses certainement. Mais surtout pour s’assurer d’avoir la possibilité de régenter le Continent en orchestrant toutes les basses oeuvres inimaginables. Et le Niger a été choisi pour être le centre de gravité. Espagnols, Italiens, Français, Américains, Allemands ont tous formé des unités spéciales dans les corps de forces de défense et de sécurité du Niger. Histoire probablement de prendre pied au Niger et d’avoir ses hommes. Cette stratégie participerait- elle de cloisonner les FDS ? Impossible d’avoir l’unité, coup d’Etat impossible alors. C’est en cela que celui du 26 juillet a été une surprise. Un procès contre Bazoum pourrait bien permettre de comprendre l’étendue des dégâts faits à notre pays. Ce procès permettra surtout d’éventer les complots. On soupçonne les français d’utiliser le Niger comme une base arrière pour ses sordides actions. On découvrira certainement comment le président Idriss Déby est mort. Les autorités nigériennes et les services de renseignements français doivent en savoir plus qu’on y croit. Les accointances du régime du PNDS et les séparatistes Maliens seront découverts. L’asile pour certains chefs terroristes aussi. C’est pourquoi il sera difficile que ce procès ait lieu. On n’osera pas laisser la boîte à pandore s’ouvrir. Mais attendons de voir la suite.