Le Niger est suspendu de l’Union Africaine suite au coup d’État ayant renversé du pouvoir le président Mohamed Bazoum. L’annonce a été faite ce mardi 22 août par un communiqué signé par le Conseil de Paix et de sécurité (CPS) de l’instance africaine. Par rapport au recours à la force proposée par la CEDEAO, l’Union Africaine fait remarquer qu’elle prend note de la décision. Le CPS demande tout de même à la Commission de l'UA d'« entreprendre une évaluation des implications économiques, sociales et sécuritaires » de ce recours à la force.
Notons qu’il y a quelques jours, le CPS qui est un organe chargé de statuer sur les questions de règlement des conflits au sein de l’Union, a formellement manifesté son opposition au déploiement militaire proposé par la CEDEAO. À en croire les confidences qui ont été faites par des diplomates qui ont assisté à ladite rencontre avec la CEDEAO, les échanges étaient assez houleux sur le sujet relatif à une intervention militaire. Le recours à la force au Niger a formellement été rejeté par le Conseil de Paix et de Sécurité.
La CEDEAO avait annoncé avoir décidé d’une date pour une possible intervention militaire au Niger. Aucune autre précision n’a tout de même été donnée sur la date réelle. « Nous sommes prêts à (intervenir) dès que l'ordre en sera donné. Nous sommes déjà convenus de ce qui serait nécessaire et avons soigné les moindres détails de l'intervention », a déclaré le commissaire aux affaires politiques, à la paix et à la sécurité de l'organisation, Abdel-Fatau Musah.