Au milieu de la crise politique qui frappe le Niger, une profonde division est apparue au sein du parti PNDS Tarayya quant à la perspective d'une intervention militaire étrangère. Karidjo Mahamadou, ancien député national, président de la Commission des Affaires étrangères et membre fondateur du PNDS Tarayya, s'est opposé avec véhémence à l'idée d'une intervention militaire extérieure comme solution.
"Je dénonce fermement cette initiative d'intervention militaire étrangère au Niger", a-t-il déclaré, dans un communiqué, exhortant les Nigériens de tous horizons à donner la priorité à une résolution pacifique de la crise.
À l’opposé, l’ancien ministre des Affaires étrangères, Hassoumi Massoudou, a un avis différent sur la question de l’intervention militaire. Dans un entretien exclusif à RFI et France 24, il a exprimé sa conviction que la situation au Niger est "réversible".
S'étant autoproclamé "Premier ministre par intérim" le 27 juillet via la plateforme anciennement connue sous le nom de Twitter, désormais baptisée X, Hassoumi Massoudou a en outre affirmé qu'une intervention militaire était bel et bien à l'ordre du jour de la CEDEAO. Il a souligné que cette approche était envisagée parallèlement aux négociations en cours.
Dans un tweet ultérieur daté du 12 août, il a souligné : « L'option militaire sérieusement envisagée par la CEDEAO n'est pas une guerre contre le Niger et son peuple, mais une opération de maintien de l'ordre contre le preneur d'otages et ses complices ».
Ce discours interne au sein du parti PNDS Tarayya met en évidence la complexité de la situation actuelle, où des points de vue divergents sur la nécessité et les conséquences d’une intervention militaire extérieure façonnent le débat. Alors que le Niger fait face à ces défis, l'avenir de la nation est en jeu, les décisions prises influençant en fin de compte non seulement sa dynamique interne mais aussi le paysage régional.