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Crise politique au Niger : opposée à une intervention armée, l’Algérie entame une médiation armée en Afrique de l’Ouest

Publié le jeudi 24 aout 2023  |  Actu Niger
Ahmed
© Autre presse par Dr
Ahmed Attaf, Ministre algérien des affaires étrangères
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Le ministre algérien des Affaires étrangères, Ahmed Attaf, chargé par le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, a entamé ce mercredi 23 août, des visites de travail au Nigeria, au Bénin et au Ghana. Au menu, la médiation pour une sortie de crise pacifique qui secoue le Niger, l’Algérie étant opposée à une intervention militaire pour le rétablissement de l’ordre constitutionnel dans le pays.

« Le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, M. Ahmed Attaf, chargé par le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, entamera, à partir d’aujourd’hui, des visites de travail en République fédérale du Nigeria, en République du Bénin et en République du Ghana, pour effectuer des concertations avec ses homologues de ces pays, membres de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) », a indiqué un communiqué publié par le ministère, en prélu à cette visite de médiation.

Selon la même source, les concertations porteront sur « la crise au Niger et les moyens de la prendre en charge, à travers la contribution à une solution politique qui évitera à ce pays et à la région tout entière les retombées d’une éventuelle escalade de la situation ».

Ferme opposition à une intervention extérieure

Pays voisin du Niger, l’Algérie s’est montrée opposée à toute intervention militaire au Niger, depuis les évènements du 26 juillet 2023 et l’avènement du CNSP, la junte qui a renversé le Président Bazoum.

Samedi dernier, au lendemain de la réunion du Comité des chefs d’états-majors de la Cédéao pour la planification de l’intervention militaire en vue de restaurer l’ordre constitutionnel au Niger, l’Algérie a annoncé dans un communiqué, « regretter profondément que le recours à la violence ait pris le pas sur la voie d’une solution politique négociée ». « A un moment ou l’intervention militaire au Niger se précise, l’Algérie regrette profondément que le recours à la violence ait pris le pas sur la voie d’une solution politique négociée rétablissant pacifiquement l’ordre constitutionnel et démocratique dans ce pays frère et voisin », a précisé le ministère algérien des Affaires étrangères qui a précisé que : « l’Algérie demeure, en effet, animée d’une forte conviction que cette solution politique négociée demeure encore possible, que toutes les voies qui peuvent y conduire n’ont pas été empruntées et que toutes ces possibilités n’ont pas été épuisées ».

C’est en ce sens que, d’après le communiqué, « avant que l’irréparable ne soit commis, et avant que la région ne soit prise dans l’engrenage de la violence dont nul ne peut prédire les conséquences incalculables, l’Algérie appelle toutes les parties à la retenue, à la sagesse et à la raison qui toutes commandent de redonner résolument la plus haute priorité à l’option politique négociée à la crise constitutionnelle actuelle épargnant ainsi au Niger frère et à l’ensemble de la région des lendemains lourds de menaces et de périls dont notamment un regain de vigueur et d’agressivité du terrorisme et des autres formes de criminalité qui affectent gravement la région ».
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