Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Annonces    Femmes    Nécrologie    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Politique
Article
Politique

Situation politique : 3 journées de manifestations prévues ce weekend pour pousser la France à évacuer ses soldats du Niger

Publié le vendredi 1 septembre 2023  |  actuniger.com
Manifestation
© Autre presse par Dr
Manifestation anti-france de la jeunesse nigérienne
Comment


Le mouvement de la société civile M62 projette d’organiser un sit-in de 3 jours, les vendredi, samedi et dimanche prochains, aux alentours de la base militaire française de Niamey pour exiger son départ du pays. Ces manifestations font suite à l’expiration du délai contenu dans les accords de coopération en matière de défense et de sécurité entre le Niger et la France, et que le CNSP avaient dénoncer depuis le 3 août dernier.

« La présente sortie est consécutive à notre dernier point de presse concernant le mot d’ordre de mobilisation générale du peuple et plus particulièrement des populations de Niamey pour contraindre de manière pacifique les forces françaises à quitter notre Pays conformément à la décision des autorités qui ont dénoncé il y’a de cela un mois les accords de défense qui lient l’Etat Niger à la France », a déclaré Abdouaye Seydou, le coordinateur du mouvement, lors de la conférence de presse qu’il a animé hier mercredi au siège de l’organisation à Niamey.

A cet effet, a-t-il annoncé, « notre mouvement en synergie d’actions avec certaines structures religieuses et de la société civile, a décidé d’un sit-in permanent de trois jours à compter de ce vendredi premier septembre 2023 à partir de 15 heures jusqu’à 6heures du matin ». Selon lui, la seule lutte qui vaille aujourd’hui, « c’est la mobilisation générale de notre peuple pour le départ des forces françaises de notre Pays comme cela a été le cas au Mali et au Burkina Faso. C’est pourquoi nous invitons toutes les structures de masses qui se mobilisent par ci, par-là, à surseoir à toute autre action et à se joindre à nous pour une lutte plus efficace et une mobilisation plus conséquente au niveau du rondpoint escadrille, que nous baptisons désormais, rond-point de la résistance ». Ainsi, a poursuivi l’acteur de la société civile, « notre mouvement en synergie d’actions avec les associations religieuses mènera plusieurs activités notamment des prêches, des prières nocturnes et des conférences débats sur d’importantes thématiques. Notre souhait est qu’au-delà de ces trois jours, la mobilisation continue chaque jour au niveau du rond-point escadrille avec d’autres structures autour de la même cause ».

Le coordinateur du M62 a saisi l’occasion pour lancer un appel aux artistes, aux autres organisations de la société civile (OSC), aux différents comités de soutien, aux associations et leaders religieux et à toutes les populations nigériennes, particulièrement celles de Niamey et des villages environnants, « à inscrire leurs actions au menu des actions des journées continues et permanentes de mobilisation au niveau de l’escadrille avec comme objectif un million de personne chaque jour à partir de ce vendredi jusqu’au départ des forces françaises d’occupation de notre Pays ».

Pressions populaires

Depuis plusieurs jours, des manifestations sporadiques sont organisées à la devanture de la base aérienne 101 des Forces armées nigériennes (FAN), qui abrite la Base aérienne projetée (BAP) de l’armée française. Ce mercredi 30 août 2023, les Femmes Engagées pour la Sauvegarde de la Patrie (FESP) ont organisé une journée "Casseroles" au rond-point Escadrille de Niamey pour soutenir le CNSP et demander le départ des troupes militaires françaises. « Nous sommes là pour dire non aux sanctions inégales, inhumaines et inacceptables de la CEDEAO. Si vous avez constaté aujourd'hui même les pays membres de la CEDEAO et de l'UEMOA sont en train de se diviser par rapport à l'attitude de la CEDEAO parce que tout simplement c'est inégal et on a compris que c’est la France qui est derrière tout cela », a déclaré à l’ANP, l'actrice de la société civile, Naomi Binta Stansly, avant de poursuivre : « Nous ne voulons plus de forces étrangères dans notre pays. La France nous a exploité depuis plusieurs années, nous sommes fatigués, ça suffit, il faut qu'elle nous laisse respirer. Nous voulons être aujourd'hui un peuple indépendant et souverain, c'est pourquoi nous lançons un appel à l'endroit de tous les nigériens de rester unis, solidaires et de rester derrière le CNSP afin qu'ensemble nous puissions trouver une sortie de crise ».

Il convient de rappeler que depuis le 03 août dernier, les nouvelles autorités du Niger ont demandé le départ des troupes françaises du Niger et dernièrement, l’expulsion de l’ambassadeur de la France au Niger. Des décisions que Paris affirme ne pas reconnaitre la légitimité comme l’a réitéré lundi dernier depuis l’Elysée le président Emmanuel Macron. « Notre politique est simple : on ne reconnait pas les putschistes… » a -t-il déclaré devant les ambassadeurs de son pays avant d’assurer que les forces françaises stationnées au Niger et l’ambassadeur Sylvain Itté vont rester malgré la pression des nouvelles autorités militaires. Une position également soutenue par l’Union européennes (UE).

Ikali Dan Hadiza
Commentaires