Lamine Zeine, le chef du gouvernement de la transition nigérienne, a exprimé son "bon espoir de parvenir à une entente" dans les prochains jours avec les États ouest-africains qui ont évoqué la possibilité d'une intervention armée le lundi 4 septembre 2023 à Niamey, lors d’une conférence de presse. Cependant, Abdel-Fatau Musah, le Commissaire aux Affaires Politiques de la CEDEAO, a rapidement réfuté ces déclarations lors d'une interview sur France 24.
“La position de la CEDEAO reste la même : la libération du Président Mohamed Bazoum, pris en otage, et le rétablissement immédiat de l’ordre constitutionnel.” a affirmé avec fermeté Abdel-Fatau Musah. Il a souligné que la CEDEAO ne souhaite pas répéter les erreurs du passé, en référence aux situations du Mali, de la Guinée et du Burkina Faso, où l'institution s'est retrouvée dans des négociations prolongées avec les régimes militaires sur la durée de la transition.
Abdel-Fatau Musah a également mis en garde contre les intentions néfastes des chefs de junte militaire de ces pays, qui cherchent à prolonger unilatéralement les transitions. "Les gouvernements membres de la CEDEAO ont décidé que trop, c'est trop", a-t-il conclu, soulignant ainsi la détermination de l'organisation régionale à maintenir la pression pour le rétablissement de l'ordre constitutionnel dans les pays concernés.