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Affaire des pièces d’état civil de Bazoum : Bazoum va être poursuivi pour usage de faux et le président de la Cour constitutionnelle pour complicité

Publié le vendredi 8 septembre 2023  |  nigerdiaspora.net
SEM.
© Autre presse par DR
SEM. Mohamed Bazoum, président de la république du Niger
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Les Nigériens se rappellent la vive polémique que la nationalité d’origine, pourtant soufflée à l’opinion nationale par certains milieux du PNDS, le parti qu’il a dirigé à la suite de Mahamadou Issoufou devenu président de la République, avait suscitée dans le pays. Le débat avait divisé l’opinion et on a vu certains acteurs, «comme avalant leur crachat», après s’être investis à contester la nationalité d’origine de Bazoum, repartir pour composer avec lui, la queue entre les pattes, tenus par l’envie de manger avec le système. Malgré l’engagement des uns et des autres à tirer au clair cette affaire, Issoufou, jouant de ses influences sur l’appareil judiciaire, a fini par étouffer l’affaire sans même une parodie de procès mais en passant outre tout jugement du dossier pour laisser passer la candidature de Bazoum Mohamed. Ainsi, nonobstant sa nationalité d’origine douteuse pour un dossier que certaines pièces qui circulaient sur les réseaux sociaux rendaient embarrassant pour le régime, les Nigériens comprenaient le caractère sérieux de l’affaire. La Cour Constitutionnelle, foulait ainsi au pied une règle inviolable de la loi fondamentale en matière d’élection d’un président pour le pays, engageant ainsi toute sa responsabilité vis-à-vis de l’Histoire.

Quand on voit aujourd’hui, tout ce pourquoi les militaires, au pouvoir depuis le 26 juillet 2023 , décidaient de poursuivre le président déchu de « Haute Trahison », l’on ne peut que rendre responsable de ce qui est arrivé au pays par un tel président à la «nationalité inachevée» la Cour qui refusait d’étudier le dossier que des Nigériens lui soumettaient pour bien juger l’affaire afin d’éviter au Niger bien de regrets. Malheureusement, c’est ce qui arrive aujourd’hui au pays car l’on est bien obligé, au regard des connivences du personnage avec certains milieux, de s’interroger encore sur la nationalité d’origine du président-philosophe. Il était pourtant facile de vérifier par les pièces d’Etat-civil que l’acteur politique qui n’a d’ailleurs pas caché, face à certains de ses amis politiques,

– n’est-ce pas Sabo Saidou ?

– ses origines, « menaçant » si on ne peut l’accepter dans le pays, de retourner dans le pays de ses parents. Tout le monde sait – ou a appris

– que depuis qu’il venait en politique, le philosophe rattrapé par l’Histoire a utilisé pas moins de deux actes de naissances qui traduisent bien l’ambiguïté. de sa nationalité qu’il n’a pu être capable de justifier, laissant le débat ouvert même si une fois « élu », les Nigériens, épris de paix et de tolérance, ne lui en avaient pas trop voulu depuis qu’il décidait – mais sans en être capable – de gouverner autrement, mieux que son prédécesseur et bienfaiteur dont le devoir de gratitude l’a poussé à la catastrophe qu’il vit depuis plus d’un mois maintenant, déchu, reclus et humilié.

Il aurait, apprend-on, plusieurs actes de naissance dans son sac pétillant de secrets dissimulés pour les utiliser selon les besoins et les cas. Ainsi, l’acte de naissance qu’il utilisait dans son dossier en 2021 pour la présidentielle n’est pas celui qu’il mettait dans son dossier en 2011 pour les législatives. Comment peut-on, à un tel niveau de responsabilité, se servir de plusieurs documents que l’on peut croire trafiqués et ce depuis que, lors des investigations, l’on apprenait que des souches des registres ayant servi à rétablir des actes de naissance dans une juridiction du pays où un de ses actes avait été établi avaient disparu. Bazoum doit donc répondre, même d’un point de vue moral pour avoir menti sur sa nationalité d’origine. Mais sans doute qu’il avait bénéficié de quelques complicités pour se faire établir ces documents. Le Juge devra tout élucider.

Aussi, lorsque le problème a été soulevé à la veille des élections présidentielles de 2021, l’on a vu qu’au lieu d’apporter les preuves demandées, l’intéressé, jouant au dilatoire, est resté dans une défense oiseuse où l’on ne peut entendre de sa part aucune argumentation sérieuse. Il pouvait, s’il en était sûr, exhiber son acte de naissance et le débat, rapidement, se serait estompé. Mais il ne l’a pas fait et l’on peut, légitimement, croire qu’il a usurpé cette nationalité comme Issoufou lui usurpait le pouvoir, pour l’imposer aux Nigériens. C’est donc pourquoi, la Juridiction supérieure qu’est la Cour Constitutionnelle, doit être aujourd’hui interpellée pour répondre de ses laxismes sur un sujet qu’elle avait pourtant les moyens de juger, de clarifier. Le CNSP, parmi la multitude de dossiers à ficeler, doit tenir compte de ce dossier, pour juger d’une part la nationalité d’origine récusée de Bazoum, et d’autre part, pour poursuivre le président de la Cour Constitutionnelle pour complicité de faux et usage de faux qui aura permis à Bazoum d’être candidat contre d’autres Nigériens et même de diriger le pays, heureusement, disent les Nigériens, juste pour deux ans.

Pour l’histoire, et pour protéger notre nationalité, ce dossier doit être impérativement ouvert pour être tiré au clair !

Alpha
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