Sécurité : le ministre de l’Intérieur annonce de nouvelles mesures relatives à la circulation des armes et la vente de carburant dans les zones d’opérations
Dans des communiqués publiés mardi 12 septembre, le ministre de l’Intérieur a annoncé de nouvelles mesures relatives à la suspension des autorisations relatives aux armes ainsi qu’à la vente du carburant dans les zones d’opérations militaires. Des mesures qui visent à renforcer la sécurisation des personnes et des biens en ces temps de persistance des menaces dans le pays.
Dans le premier communiqué, le ministre d’Etat, ministre de l’Intérieur, de la Sécurité publique et de l’Administration du Territoire , le général de brigade Mohamed Toumba Boubacar, indique que « face au contexte sécuritaire dans lequel se trouve notre pays et à compter de la diffusion du présent communiqué, il est porté à la connaissance du public que les autorisations d’introduction, de détention et de port d’arme de tout calibre délivrées par mon département ministériel sont suspendues jusqu’à nouvel ordre ».
Dans le même ordre d’idée, poursuit la même source, « il convient de rappeler également l’interdiction formelle de la vente et de l’achat des tenues militaires ainsi que tout autre effet ou objet de sécurité dont l’usage est exclusivement réservé aux Forces de Défense et de Sécurité ». En tout état de cause, précise le ministre, « les services compétents sont instruits pour appréhender tout individu qui contreviendrait aux présentes mesures afin qu’il réponde de ses actes conformément aux lois et règlements en la matière ».
Dans le second communiqué publié le même jour, le ministre indique qu’il lui a été donné de constater qu’en dépit des précédents communiqués, certaines stations-services de la ville de Niamey et des localités théâtres des opérations militaires continuent de s’adonner à la vente de carburant en vrac dans des bidons de vingt-cinq litres (25l). Or, poursuit le document, « sur la base de renseignements dignes de foi, il ressort clairement que ce carburant sert à ravitailler les groupes armés terroristes et autres groupes criminels pour leur permettre de se déplacer et d’attaquer nos paisibles populations civiles ainsi que nos Forces de Défense et de Sécurité ».
Ainsi, à travers ce communiqué le ministre d’Etat, le général de brigade Toumba Boubacar, a tenu à rappeler, « pour la dernière fois, l’interdiction formelle aux stations-services sus-indiqués de vendre plus de deux (2) bidons de vingt-cinq (25) litres de carburant sous peine pour les contrevenants à cette mesure d’être poursuivis pour crimes et délits d’atteinte ou de complicité d’atteinte à la sécurité de l’Etat ».
En tout état de cause, lit-on, « les Gouverneurs et les Préfets sont instruits pour veiller à l’application stricte des présentes mesures tandis que les services de renseignements se chargeront d’exercer une surveillance discrète mais efficace à tous les niveaux pour démasquer les éventuels contrevenants ».
Ces mesures s’inscrivent dans le cadre des orientations du CNSP et du gouvernement pour une meilleure prise en charge des menaces sécuritaires notamment en cette période de transition qui engendrent de nouveaux défis. Et pour y faire efficacement face, les autorités n’entendent point baisser la garde comme en témoigne, la fermeture par les services compétents, ce mercredi à Niamey, d’une station-service qui a passé outre les consignes sécuritaires en vendant une importante quantité d’essence dans des bidons de 25 litres. Il y a quelques jours, des volontaires des brigades de veille patriotique, toujours dans la capitale, ont intercepté et mis à la disposition des enquêteurs, des présumés ravitailleurs d’essences qui transportaient en voiture une grande quantité de carburant dans les mêmes bidons mis en cause.
Cette même semaine, et toujours à Niamey, un individu se faisant passer pour un commandant des forces nigériennes a été compromis par les agents en service au niveau de la prison civile de Niamey. Il était habillé en tenue militaire et avait essayé de tromper la vigilance des gardiens pour s’y introduire dans l’un des principaux centres de détention du pays. Malheureusement, son comportement suspect a attiré la vigilance des agents qui n’ont pas tardé à découvrir le pot-aux-roses et à la compromettre avec un grade de commandant pour quelqu’un qui a présenté une carte militaire sur laquelle la date de naissance marquée était de 1986.
Des enquêtes sont en cours pour déterminer les implications de ces affaires qui ne relèvent pas que de simples faits divers mais qui justifient le renforcement des mesures ainsi qu’une vigilance accrue pour déjouer toutes les manœuvres des groupes terroristes et autres criminels de tout acabit dont les agissements ne font qu’amplifier le contexte sécuritaire déjà critique que traverse le pays.