Nous venons de l’apprendre, plusieurs partis de l’opposition s’apprêtent à entrer au futur gouvernement. Nos sources parlent de petits partis tazartchistes comme celui d’un grand ‘’gueulard’’ du tazartché. A ce dernier il serait promis le Ministère de l’Agriculture.
Nos sources indiquent même qu’une somme de 20 millions FCFA lui aurait été versée pour aller dans sa région (Zinder) où il se trouve d’ailleurs pour tenter de convaincre « sa base » du ralliement à la renaissance. D’autres partis moins importants auront quelques postes et ils viendront grossir le rang des responsables du mandat du président Issoufou. Pourquoi cet entêtement à vouloir coûte que coûte réunir tout le monde autour du gâteau national ? Trois (3) raisons peuvent expliquer cet acharnement. Embarquer le maximum de partis politiques dans la gestion de l’Etat, trouver plus de compétences afin de bien réussir le premier mandat du président Issoufou Mahamadou.
Faire le plein de partis politiques
Pour atténuer les difficultés qu’il rencontre, le PNDS-Tarayya, peut bien vouloir inviter tout le monde à la gouvernance pour pouvoir leur ôter tout argument de campagne électorale. Le cas du MODEN FA Lumana Africa de Hama Amadou est patent. Sur quel argument ce parti va-t-il baser sa prochaine campagne électorale ? Si échec il y a, pas moyens de l’imputer au seul PNDS de Mahamadou Issoufou. Lumana a géré l’Assemblée nationale, il a participé au gouvernement avec huit (8) ministres, il a géré le territoire avec des gouverneurs, maires et autres. De directeurs généraux de sociétés et entreprises publiques aussi, il en a eu. Alors, il n’échappera pas au bilan bon ou mauvais de la renaissance. De ce point de vue, et au regard de ce qui se profile à l’horizon, c’est à l’ARN que reviendra l’honneur des arguments tangibles de campagne. « Nous avons géré l’Etat pendant 10 ans, vous êtes témoins de ce qui a été fait par Baba Tandja (excluant insidieusement Hama Amadou, Premier ministre pendant 7 ans sous Tandja) et voilà, en 5 ans ils n’ont rien fait (indexant Hama Amadou cette fois-ci) » pourront dire Seïni Oumarou et les siens. Un argument somme toute légitime.
Dénicher les compétences
Les mauvaises langues soutiennent que le PNDS-Tarayya a passé tout son temps à réfléchir et à agir, n’a pas eu le temps d’apprendre comment gérer les affaires publiques. Ceci expliquant cela, aujourd’hui, confronter à la dure réalité de l’exercice du pouvoir, le parti du président de la République fait appel à l’expertise extérieure pour se tirer d’affaire. Cette opinion ne tient pas la route dans la mesure où même au sein de l’équipe actuelle, il existe bien des compétences ne serait-ce qu’au niveau des alliés. Le hic, c’est qu’on ne permet pas à celles- ci de s’exprimer. Il a été si hautement question de récompenser les plus endurants dans la lutte politique que la question de capacité a été comme ignorée dans bien des cas alors des nominations. Conséquences, ce sont non pas les plus méritants qui se sont retrouvés dans l’équipe mais plutôt les plus fidèles. Et c’est là, l’une des raisons majeures ayant plombé la renaissance.
Les élections de 2016
A regarder de très près, on se rend compte que le régime actuel, du moins son principal parti politique en l’occurrence le PNDS-Tarayya a déjà fini avec l’actuel mandat. Les yeux et les espoirs sont maintenant rivés sur un second mandat présidentiel. On se rappelle, les minutes de discutions entre le Directeur de cabinet du président Issoufou et AREVA, les poses en grandes pompes de 1ère pierre de ceci et de cela viennent conforter cette hypothèse. Le bleu du Lumana ne gardant sans doute pas de bons souvenirs de son alliance avec le rose, de surcroît vu son rapprochement impétueux avec l’ancien adversaire MNSDNassara, le PNDS doit trouver et vite une alternative. Toutes les projections raisonnables des stratèges politiques (s’il y en a) du parti socialiste s’accordent sur 2 variantes de scénarii aux prochaines échéances. Deuxième tour : PNDS – MNSD comme ce fût le cas récemment, PNDS Lumana. Mais il y a un troisième scénario qui échappe aux stratèges il s’agit de Lumana – MNDS, le PNDS devenant troisième. Dans l’un comme l’autre des 2 premiers scénarii, aucun n’arrange le parti socialiste. Les 2 frères ennemis (MNSD et Lumana) s’étant réconciliés, ils préféreront gérer le pays entre 2 libéraux et non avec un socio libéral. Donc pas moyens de se faufiler pour arriver au fauteuil à moins de passer dès le premier tour, chose inimaginable au Niger avec des élections transparentes, libres et démocratiques. Nous ne gardons aucun bon souvenir du seul et unique passage au 1er tour des élections présidentielles que notre pays a connu. Cette éventualité est donc à écarter. Ironie du sort, le moindre mal pour le PNDSTarayya serait pourtant d’être troisième en 2016. Ainsi, les socialistes pourront bien négocier leur soutien et revenir aux affaires sous l’ombre d’un tiers. Mais ne vous y trompez pas. Le parti nigérien pour la démocratie et le socialisme ne l’entend pas de cette oreille. En réunissant le maximum de petits partis autour de lui, le PNDS pourrait bien surprendre. Attention, demain se prépare aujourd’hui !