Dans le cadre de la rationalisation des dépenses de l'Etat, le ministre délégué aux Finances a demandé à son homologue de la Fonction publique, un réexamen minutieux des dossiers du personnel sous contrats et agents à statuts spéciaux. Selon une évaluation faite par le ministère, sur instructions du Premier ministre et ministre de l’Economie et des Finances, la charge annuelle de ces agents, qui ne sont pas fonctionnaires mais sont payés par le budget de l’Etat, s'élève à quelques onze milliards cinq cent vingt-neuf millions neuf cent quatre-vingt-huit mille sept cent soixante-quatre (11.529.988.764FCFA) francs CFA.
C’est à travers une correspondance adressée le 08 septembre 2023 à son homologue de la Fonction publique, que le ministre délégué aux Finances, Moumouni Boubacar, a demandé de procéder à « un examen minutieux » et, éventuellement à « leur résiliation », du dossier du personnel sous contrats et agents à statuts spéciaux.
Selon la correspondance, suite aux directives du Premier ministre et ministre de l’Economie et des Finances, Ali Mahamane Lamine Zeine, l’évaluation de l’impact budgétaire annuel du personnel sous contrats et agents à statuts spéciaux a fait ressortir une charge de onze milliards cinq cent vingt-neuf millions neuf cent quatre-vingt-huit mille sept cent soixante-quatre (11.529.988.764) francs CFA.
A cet effet, poursuit la lettre du ministre délégué chargé des Finances, « la situation financière actuelle du pays, caractérisée par des sanctions imposées par les organisations internationales et régionales, entravant la mobilisation des ressources », et « dans l’objectif de rationalisation des dépenses publiques voulue par les autorités actuelle », « je vous demande de bien vouloir procéder à un réexamen minutieux de ces contrats et, éventuellement, à leur résiliation conformément aux clauses contractuelles ».
Selon la correspondance, ces contractuels et agents à statuts spéciaux, qui ne sont pas des fonctionnaires mais qui sont pris en charge par le budget de l’Etat, sont en fonction dans les différentes institutions dont la liste a été jointe à l’annexe.
Avec cette décision des autorités de transition, les caisses publiques vont à coup sûr souffler un peu car beaucoup de ces contrats sont soit « fictifs » ou d’aucune utilité pour l’Etat en plus de ceux qui profitent des failles pour se faire payer doublement. Lors de sa dernière conférence de presse, le premier ministre de transition a annoncé des mesures d’assainissement des finances publiques surtout qu’en plus de l’impact des sanctions, l’économie nigérienne souffre sous le poids « étouffant » d’un stock de dette évalué de 5.200 milliards de francs CFA.