Tensions diplomatiques Niger-Bénin : acheminée depuis Cotonou, des cargaisons d’aide humanitaire immobilisée à la frontière du Niger

Publié le mercredi 20 septembre 2023 | aNiamey.com

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Le Niger a délimité 50% de la frontière terrestre qu’il partage avec ses 7 voisins

“Il m’est revenu que des barrages érigés à l’entrée du Niger, par les éléments des forces de défense et de sécurité de ce pays, continuent d’entraver l’acheminement de cette aide.” a regretté le chef de la diplomatie béninoise.

À la demande des Nations Unies, la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a sollicité trois pays voisins, à savoir le Bénin, le Togo, et le Nigeria, pour permettre le passage de convois d’aide humanitaire à travers leurs territoires. Le Bénin a répondu favorablement à cet appel le 5 septembre dernier en ouvrant ses frontières aux convois humanitaires. Cependant, le Niger a choisi une voie différente en refusant catégoriquement l’entrée sur son territoire des camions en provenance du Bénin. Ces camions se trouvent actuellement immobilisés à la frontière, selon le rapport du correspondant de RFI à Cotonou.

Le ministre des Affaires étrangères béninois a pris l’initiative d’informer la Commission de la CEDEAO ainsi que l’Organisation des Nations Unies (ONU) de cet incident regrettable, qui a laissé une trentaine de camions chargés de produits nutritionnels et de médicaments destinés au Programme alimentaire mondial (PAM) et à l’UNICEF bloqués. Ces cargaisons avaient pour destination des régions du Niger, notamment Diffa, Maradi, Tahoua, Zinder, et Niamey.

Afin d’assurer la réussite de cette opération humanitaire, le chef de la diplomatie a préconisé “la levée de tous les blocages”.

Il est important de noter que le refus des autorités nigériennes est directement lié à la rupture de l’accord militaire signé en 2022 entre les deux pays. Cette décision est motivée par la prétendue autorisation du gouvernement béninois d’installer des militaires et du matériel de guerre sur son territoire, ce qui aurait créé des inquiétudes quant à la possibilité d’une guerre contre le Niger orchestrée par la France et les États membres de la CEDEAO.

L.L

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