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PNDS-Tarayya : La guerre des clans fait rage au sein du parti

Publié le dimanche 1 octobre 2023  |  nigerdiaspora.net
PNDS-Tarayya
© Autre presse par DR
PNDS-Tarayya : La guerre des clans fait rage au sein du parti
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Les dissensions, pendant longtemps, tues et réfutées au sein du PNDS-Tarayya font jour, avec une férocité jamais égalée. Aujourd’hui, personne ne peut nier les fractures qui traversent le parti de Pierre Foumakoye Gado en prison depuis quelques jours. Maintenant, le PNDS ne peut plus dire qu’il serait seul à pouvoir résister à la dislocation qui avait eu raison des prétentions de solidité apparente de beaucoup de grands partis politiques que le Niger avait connus. Pour certains observateurs, si le PNDS a pu garder si longtemps – mais relativement – une certaine unité de façade, c’est bien parce qu’il n’a pas géré le pouvoir pour que des enjeux viennent diviser ses responsables qui peuvent alors avoir à défendre des intérêts contradictoires. C’est finalement ce qu’on a compris depuis que, dans la gestion du pouvoir, on découvre dans le parti, des clans qui ne sont pas en réalité mus par les mêmes convictions doctrinaires, le socialisme ne servant que de vernis pour certains, notamment le clan Issoufou qui n’avait rien de socialiste dans son âme.

L’après-coup d’Etat a donc montré les fragilités du parti, ses vulnérabilités qui expliquent qu’il ne peut être ce grand ensemble cohérent, incassable. Le PNDS est aujourd’hui tragiquement divisé. Et, depuis qu’il perdait le pouvoir, ses fissures se font béantes, impossibles désormais à colmater et à dissimuler pour sauver les meubles. Chacun se cherche dans la débandade que leur impose la conjoncture politique actuelle née des événements militaires qui ont défait leur système. Au dernier congrès, Issoufou Mahamadou voyait venir ces temps difficiles, lorsque prenant la parole, il appelait à l’unité, à faire en sorte que le parti soit soudé. Mais autour de qui ? Il ne le disait pas. Sa parole était donc difficile à entendre.

Pour bien d’observateurs, les relations sont aujourd’hui devenues exécrables entre les deux principaux clans rivaux qui, dans une guerre rude de tranchées, depuis des semaines, se jettent des invectives, s’accusant les uns et les autres, d’être à la base du malheur du parti.

Le positionnement des ténors du parti dans ce qui se passe dans le pays et qui a mis en minorité les adeptes de l’intervention militaire a donc fait comprendre que le parti est divisé, n’ayant plus les mêmes intérêts à défendre. Et, ce, sans que le rejet de l’action militaire commandée par la France auprès de la CEDEAO n’absolve les uns et les autres de leurs fautes desquelles ils devront répondre un jour ou l’autre.

On ne se fait plus de quartier, ça s’insulte et ça se vilipende. La barque craque et le naufrage commence depuis que, la semaine dernière, enfin, certains ténors puissants de l’ancien système, partaient en prison, attendant de connaitre ce dont on les accuse, et un procès équitable pour tenter, de se disculper et d’expliquer, pour les cas d’enrichissements illicites et de détournements massifs, comment certains, sans être des hommes d’affaires ont pu accumuler tant de fortunes. Ainsi, l’amitié politique hypocrite s’est vite muée en animosité revancharde fratricide où chacun veut un mal exemplaire à l’autre.

Pour le clan de Bazoum, le malheur de ce dernier n’est que le fait des duplicités d’Issoufou et son entêtement à vouloir trop contrôler la gestion du pouvoir, s’appuyant sur les hommes qu’il a placés autour du président-philosophe pour tout savoir de ses agissements et de ses décisions. Pour le clan Issoufou, aussi, l’immaturité politique d’un homme qui n’aurait pas les mêmes cynismes qu’Issoufou pour gérer à la convenance de son prédécesseur que le clan considère comme un gourou duquel le PNDS ne saurait se passer, serait à la base des déboires du parti. Chacun accuse l’autre de quelques fautes. Pour s’en venger, on apprend même que des proches de Bazoum auraient infiltré les manifestations pro-CNSP à travers quelques acteurs de la société civile pour leur demander d’exiger, entre autres actions d’urgence, l’arrestation de l’ancien président Issoufou. Pour réussir cette mission, ils auraient été aidés à confectionner des teeshirts pour mener un tel combat.

Ils savent très bien qu’une telle revendication ne peut que trouver un écho favorable auprès des Nigériens quand on sait que l’homme laisse aux Nigériens des souvenirs amers pour lesquels, forcément, sans manipulation, ils attendent aussi, qu’il réponde. Du reste, une commission a été mise en place à cet effet et elle devra travailler à faire la lumière sur tous ceux qui ont géré, tous ceux qui ont eu quelques responsabilités à assumer dans le pays sous les différentes Renaissances.

Si quelqu’un devra répondre de sa gestion, on ne le fera pas pour le plaisir d’un autre, mais juste au nom de la Justice qui doit enfin retrouver ses lettres de noblesse. C’est à juste titre que nous dénonçons de telles pratiques qui ne doivent pas fonder nos actions. Nous voudrions que dans sa nouvelle marche, tout ce qu’on aura à poser en actes, soit fait en toute connaissance de cause, conformément aux lois et règlements de la République. La lutte historique que mène le peuple du Niger doit être une lutte saine, dénuée de toute haine. Mais toujours orientée par la recherche de la vérité.

Et pour nous, tous ceux qui ont gaffé, répondront. Ce n’est plus qu’une question de temps

Mairiga
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