Niger : les putschistes valident “la médiation algérienne”

Publié le lundi 2 octobre 2023 | aNiamey.com

© Autre presse par DR
Abdelmadjid Tebboune, nouveau président de l`Algérie

Ce lundi 02 Octobre, le Ministre des Affaires Étrangères d’alger, a annoncé que : “Le Gouvernement algérien a reçu, par le canal du Ministère nigérien des Affaires étrangères, une notification d'acceptation de la médiation algérienne visant à promouvoir une solution politique à la crise au Niger dans le cadre du plan de règlement présenté par le Président de la République, Monsieur Abdelmadjid TEBBOUNE.”

En effet, l'Algérie, qui s'oppose fermement à une intervention militaire de la CEDEAO au Niger depuis le début de la crise militaro-politique, avait proposé à la junte en place, un plan de sortie de crise. A savoir, une transition de six (06) mois, dirigée par une personnalité consensuelle acceptée par l'ensemble de la classe politique, dans le but de rétablir l'ordre constitutionnel dans le pays.

“Cette acceptation de l'initiative algérienne conforte l'option de la solution politique à cette crise et ouvre la voie à la réunion des conditions devant permettre de la surmonter pacifiquement dans l'intérêt du Niger et de l'ensemble de la région.” poursuit le communiqué.

Prenant acte de cette notification, le numéro un algérienne a ordonné expressément au chef de la diplomatie, le ministre Ahmed ATTAF de se rendre à Niamey, dans les plus brefs délais, en vue d'y entamer des discussions préparatoires sur la mise en œuvre de l'initiative algérienne avec toutes les parties prenantes.

Rappelons que cette initiative algérienne avait été dézinguée par l’ex ministre des affaires étrangères du Pnds-Tarraya, Hassoumi Massaoudou.

“L'avis de l'Algérie, pour nous, n'a pas d'importance (...) Nous sommes un pays ancré dans la CEDEAO, nous n'avons aucun traité. (...) L'Algérie est dans une région différente. Elle fait partie de l'Afrique du Nord et elle a une organisation.” a-t-il jugé lors d’une interview avec RFI.

Massoudou avait même affirmé que la CEDEAO ne tiendrait pas compte de l'avis de l'Algérie, car accepter une transition équivaudrait à accepter le coup d'État.

D’un autre côté, le leader de l’opposition au Niger Hama Amadou dans une interview avec Opinion Internationale avait plutôt applaudi la proposition de sortie de crise algérienne.

"C'est la meilleure démarche qui ait été entreprise depuis le début de la crise.” a-t-il admis. Déclarant que c'est une démarche que la CEDEAO aurait dû avoir et “non pas utiliser les canons de la menace." Il a exprimé sa conviction que cette approche pourrait être plus acceptable pour les militaires nigériens.

L.L

aNiamey

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