Rencontre à la Primature avec les leaders religieux et ceux de la société civile : M. Lamine Zeine Ali Mahaman expose la situation qui prévaut au Niger depuis l’avènement du CNSP
Le Premier ministre, ministre de l’Economie et des Finances, M. Lamine Zeine Ali Mahaman a rencontré hier à son cabinet, les chefs traditionnels, les leaders religieux, et ceux de la société civile. A travers cette rencontre, il s’agit pour le Premier ministre d’informer ces acteurs sur la situation qui prévaut au pays depuis l’avènement des autorités du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP). M. Lamine Zeine Ali Mahaman a demandé à l’ensemble de ces acteurs de se tenir toujours debout et unis pour la défense de la Patrie.
A cette occasion, le Premier ministre, M. Lamine Zeine Ali Mahaman a d’abord remercié les chefs traditionnels, les leaders religieux et la société civile pour leur présence à cette rencontre. Il a ensuite salué leur engagement aux côtés du gouvernement depuis plus de deux mois pour maintenir cette flamme qui amine les Nigériens pour aller vers la souveraineté réelle. « Comme vous le savez depuis l’avènement de cette nouvelle équipe, il nous a été imposé une situation qu’on n’a jamais vue ailleurs au point de nous bloquer l’entrée des médicaments et de la nourriture sur notre territoire », a-t-il déploré. En effet, malgré cette sanction, le Premier ministre a rassuré que le gouvernement avec à sa tête le Général de Brigade Abdourahamane Tiani travaille sur tous les fronts dont la sécurité, le maintien de la cohésion sociale et de la stabilité ainsi que la santé contrairement à ce que disent les pays qui ne cherchent que des problèmes au Niger. « Le gouvernement fait l’effort d’assurer les salaires des travailleurs et il fait tout aussi pour maintenir les bons rapports avec les partenaires », a-t-il souligné.
Par ailleurs, M. Lamine Zeine Ali Mahaman a rappelé les missions et le rôle de la CEDEAO qui sont entre autres d’assurer l’intégration des pays qui la composent, d’assurer la solidarité et l’égalité des peuples ainsi que la création de richesses. « Et il s’est trouvé que depuis quelque temps, on voit ces objectifs déjoués. Malheureusement, avec la complicité de certains Chefs d’Etat et de fonctionnaires, on nous impose des mesures face auxquelles nous sommes tous en train de lutter », a-t-il relevé.
Le Premier ministre a ajouté qu’en marge des échanges entre le gouvernement avec la CEDEAO, un certain nombre de pays ont souhaité apporter leur contribution à la sortie de crise. Il s’agit du Tchad et de l’Algérie. « L’Algérie qui a été le premier pays à s’opposer à l’usage de la force. Nous attendons à ce que l’Algérie qui s’est battue pour sa souveraineté nous accompagne dans ce chemin pour l’affirmation de notre souveraineté », a-t-il souligné.
Un plan de déstabilisation monté par la France, ‘’bien documenté’’ selon le Premier ministre
Le Premier ministre, a déploré les propos d’un spécialiste militaire français qui a dit sur une chaine internationale qu’ils vont quitter le Niger et après ils vont s’organiser aussi à déstabiliser le pays. Et ils ont commencé malheureusement avec la complicité de certains de nos compatriotes. « C’est pourquoi nous vous invitons à redoubler de vigilance. L’une des voix qu’ils ont trouvées a consisté à engager des tueurs à gage, à recruter des mercenaires pour procéder à des assassinats ciblés que ce soit des chefs traditionnels, des leaders religieux, des représentants de la société civile et des membres du gouvernement avec l’appui de deux à trois pays. Tout cela est documenté et le moment venu les preuves seront exhibées », a dit le Premier ministre.
Pour sa part, le ministre d’Etat, ministre de l’Intérieur, de la Sécurité Publique et de l’Administration du Territoire, le Général de brigade Mohemed Toumba a rappelé que l’armée française a plus de 3000 soldats au Niger repartis sur trois positions à savoir Ayerou, Ouallam et Niamey. Par la suite, il a expliqué les échanges qu’ils ont eus avec les autorités françaises par rapport au retrait des leurs militaires du territoire national. « Vous voulez partir, c’est très simple, les derniers arrivés sont les premiers à partir. Vous êtes militaires, nous sommes militaires et nous savons pertinemment que si vous gardez des troupes encore au Niger, c’est toujours un esprit belliqueux, alors donc votre troupe quittent en premier. Nous leur avons défini un itinéraire. Ils vont quitter mais pas par le Benin parce que nous savons qu’ils comptent aller faire au Benin. N’importe quelle direction sauf par le Benin, même si ils disent que ça ne les arrangent pas », a expliqué le Général de brigade Mohamed Toumba.