Au Niger, la moyenne annuelle des accidents du travail est d'environ 240 cas dont une quinzaine de cas mortels pour le seul secteur formel qui constitue moins de 10% de la population des travailleurs, selon la ministre de la Fonction publique et du Travail, Mme Sabo Fatouma Zara Boubacacar.
La ministre nigérienne en charge du Travail a fait cette déclaration à l'occasion de la célébration, mardi 30 avril, de la 12ème édition de la Journée africaine de la prévention des risques professionnels avec pour thème central : "améliorer la collecte et la déclaration des maladies professionnelles pour mieux orienter la prévention et la prise en charge".
A titre illustratif, en termes de coûts, a précisé Mme Sabo Fatouma Zara Boubacar, la Caisse Nationale de Sécurité Sociale a déboursé, en 2011, environ 462 millions de Francs CFA au titre de réparation des accidents du travail et des maladies professionnelles.
"Ces chiffres ne reflètent aucunement l'ampleur du désastre, car une majeure partie des travailleurs victimes à savoir ceux de l'économie informelle ne sont pas pris en compte par ces statistiques", devait-elle ajouter.
Afin d'améliorer la déclaration des maladies professionnelles et mieux orienter la prévention, le Niger s'est engagé, selon la ministre, dans un processus de révision de la liste des maladies professionnelles. Cette liste n'a pas connu de révision de 1965, date de la création de la Caisse Nationale de Sécurité Sociale à ce jour.
Dans ce cadre, des missions de terrain ont été effectuées par des équipes pluridisciplinaires en vue de la collecte des données sur l'ensemble du territoire national.
"Ces données sont actuellement en cours de traitement et l'exercice permettra, à terme, d'aboutir non seulement à une liste révisée des maladies professionnelles, mais également donnera plus de chance aux travailleurs victimes d'être mieux pris en charge", a-t-elle affirmé.