La fermeture en août dernier de l’espace nigérien survolé en temps normal par à peu près d’une centaine d’avions par jour a pesé lourd dans les finances de l’Agence pour la sécurité et la navigation aérienne en Afrique et Madagascar (ASECNA), apprend-on auprès des services de l’institution régionale.
La mesure de restriction imposée par les nouvelles autorités a privé l’institution d’importantes ressources, renseigne une note interne du Directeur général, le Nigérien M. Mohamed Moussa.
Le ciel du Niger constitue un carrefour stratégique entre l’Afrique de l’Est et l’Afrique de l’Ouest et entre l’Europe et Afrique centrale et Afrique australe, note-t-on.
“La fermeture de l’espace aérien du Niger entraîne un contournement de l’espace géré par l’ASECNA par les aéronefs en survol au regard de la position stratégique du Niger, au carrefour d’importantes routes aériennes (…), c’est assurément un manque à gagner que l’agence enregistre en termes de ressources financières”, est-il noté.
Malgré, la réouverture de cet espace, La destination Niamey, en revanche, est toujours suspendue par la compagnie française qui avait annoncé prolonger la suspension de ses vols à destination du pays (en place depuis le 7 Août), ainsi que ceux à destination du Mali et du Burkina Faso. ‘’
Cette situation impacte l’Agence en charge de la gestion de l’espace des 18 pays africains, Air France étant l’un des principaux pourvoyeurs des caisses de l’ASECNA, car elle est la plus grande compagnie aérienne desservant l’Afrique, l’an dernier, la compagnie française a transporté 3 millions de passagers sur 33 destinations, apprend-on.
Depuis le 4 septembre, Turkish Airlines et Ethiopian Airlines ont repris leurs activités normales ainsi que la Royal Air Maroc.
En revanche, Air Algérie a maintenu ses prestations même au moment des restrictions et ce avec l’autorisation des nouvelles autorités.
Des informations n’ont pas été obtenues sur certaines compagnies aériennes dont les représentations sont toujours fermées.
En août dernier, les dirigeants militaires du Niger ont ordonné la fermeture de l’espace aérien du pays après l’annonce d’une intervention militaire imminente de la CEDEAO qui affirme vouloir ‘’réinstaller’’ le président renversé par le coup d’Etat le 26 juillet dernier.