Comme l’a annoncé le Premier ministre de la Transition, la loi des finances pour l’année budgétaire 2023 sera révisée pour tenir compte des ajustements induits par les évènements du 26 juillet et aussi de l’impact des sanctions de la Cédéao. Dans une ordonnance signée vendredi 06 octobre, le Président du CNSP a acté la rectification de la loi des finances de l’année en cours qui fait passer le budget général de l’Etat, en recettes et en dépenses, à 1.981,00 milliards contre 3 291,62 milliards, soit une baisse de 1 310,63 milliards FCFA.
Dans le communiqué publié à cet effet, le gouvernement rappelle que depuis les évènements du 26 juillet 2023, « le Niger fait face à des lourdes sanctions imposées par les organisations internationales et régionales ». Des sanctions qui exposent le pays à « une baisse importante des ressources tant extérieures qu'intérieures », poursuit le communiqué qui explique que « cet état de fait rend nécessaire la révision des prévisions budgétaires contenus dans la loi de finances initiale ».
C’est ainsi qu’après les ajustements nécessaires, le Président du CNSP, le Général de brigade Abdourahamane Tiani a signé, hier vendredi 6 octobre 2023, une ordonnance portant rectification de la loi n° 2022-44 du 06 décembre 2022, portant loi de finances pour l'année budgétaire 2023.
Cette révision qui a nécessité des arbitrages pour tenir des priorités, enjeux et contraintes du moment s’est traduite par une baisse drastique du Budget général de l'Etat. Pour rappel, au titre de l'année 2023, consacré par la loi n° 2022-44 du 06 décembre 2022, portant loi de finances pour l'année budgétaire 2023, il a été arrêté initialement en recettes et en dépenses à un montant de 3 291,62 milliards de francs CFA. Au terme de cette première révision, opérée en conformité avec les dispositions des articles 5, 47 et 48 de la loi n° 2012-09 du 29 mars 2012, portant loi organique relative aux lois de finances, le montant du Budget général de l'Etat de l'année 2023, en recettes et en dépenses, à 1.981,00 milliards contre 3 291,62 milliards, soit une baisse de 1 310,63 milliards FCFA.
Lors d’un point de presse qu’il animé, un mois après sa prise de fonction, le premier ministre du gouvernement de transition, Ali Mahamane Lamine Zeine, avait annoncé qu’une loi de Finance rectificative sera élaborée, suivie d’un programme de résilience pour la sauvegarde de la Patrie. Le PM qui assure également les charges de ministre des Finances a fait cas qu’en plus des effets des sanctions et de la suspension de certains appuis budgétaires des partenaires techniques et financiers, l’économie nigérienne est éttoufée par un stock d’endettement estimée à 5.200 milliards de francs CFA dont 3.200 milliards de dettes extérieures et de 2000 milliards de dettes intérieures. Selon les explications de M. Lamine Zeine le montant à payer aux services de la dette d’une année s’élève à 858.milliards de francs de CFA dont 184 milliard de dette extérieure et 673 milliards de dette intérieure. Malgré ces charges et contraintes, il a indiqué que des mesures seront prises pour assurer le fonctionnement régulier de l’état à travers une gestion de la situation socioéconomique qui va intégrer les nouveaux besoins du peuple nigérien dans la loi de finances rectificative et, dans le même temps, préparer la loi de finance 2024.