Dans le cadre de la mobilisation des ressources au Fonds de solidarité pour la Sauvegarde de la patrie (FSSP), les membres du Conseil national pour la sauvegarde de la Patrie (CNSP) ont remis, lundi 30 octobre, une contribution de 20 millions de francs CFA au Comité de gestion. Les officiers au pouvoir depuis le 26 juillet dernier ont également décidé de renoncer aux avantages liés aux fonctions qu’ils occupent actuellement au sein des différents organes de la transition. En quelques jours, le Fonds de solidarité a déjà permis de mobiliser plus d’un milliards de francs CFA alors que l’élan se poursuit avec les contributions qui continuent d’affluer.
C’est le colonel Sahabi Sani, Secrétaire permanent du CNSP, qui a remis la contribution de l’ensemble des membres du Conseil à la présidente du Comité de gestion du fonds de solidarité, Mme Réki Djermakoye. Une somme de 20 millions de francs CFA, provenant de leurs soldes, et qui vient s’ajouter à la décision des membres de l’organe dirigeant du pays de renoncer aux avantages liés aux fonctions qu’ils occupent actuellement au sein des différents organes de la transition.
Selon le Secrétaire permanant du CNSP, ce geste s’inscrit dans le cadre de l’élan de solidarité qui a suivi l’appel lancé par les autorités de transition à travers la mise en place d’un fonds spécial pour accompagner la dynamique actuelle marquée par de multiples défis. En quelques jours, en effet, les nigériens de tout bord n’ont cessé de manifester leurs contributions à travers des donations de tout genre, ce qui prouve leur intérêt ainsi que leurs engagements à accompagner les nouvelles autorités dans le cadre de leurs missions.
Selon le Comité de gestion, à la date du jeudi 26 octobre, le montant des contributions reçues s’élèvent à près d’un milliards de francs CFA soit exactement 933.745.900 FCFA dont 911.479.000 en numéraire. Les contributions continuent d’affluer de toute part avec une importante mobilisation du secteur privé mais également des citoyens du Niger et de la diaspora, des entreprises ainsi que de bonnes volontés parfois sous couvert de l’anonymat.
Pour rappel, la création du Fonds de solidarité pour sauvegarde de la patrie (FSSP) a été annoncée le 12 octobre dernier avec pour objectif de mobiliser des ressources devant permettre de contribuer au financement des actions de renforcement des capacités opérationnelles des Forces de Défense et de Sécurité (FDS) engagées dans la lutte contre le terrorisme et l’insécurité; à la prise en charge des citoyens victimes des déplacements forcés liés à l’insécurité, leur relocalisation, leur réintégration locale et leur retour volontaire ainsi qu’à la prise en charge de la mobilisation sociale des populations dans le cadre des actions citoyennes. Les ressources du fond de solidarité pour la sauvegarde de la patrie seront constituées par un prélèvement sur certaines rubriques de la structure des prix des hydrocarbures, un prélèvement sur les recettes provenant des redevances annuelles des régulations versées à l’Agence de Régulation des Communications Electronique et de la Poste (ARCEP) par les opérateurs titulaires d’une licence d’une convention ou d’une autorisation. Aussi, un prélèvement de 10 francs CFA sur les tickets de transport terrestre et des péages routiers ainsi qu’un prélèvement de mille francs CFA (1000f) sur les tickets des transports aériens, un prélèvement de 10 francs CFA sur chaque appel et chaque souscription au forfait internet par consentement du consommateur, un prélèvement de 10% sur la taxe sur les nuitées d’hôtel, des contributions volontaires financières ou en nature des populations. Par ailleurs, des entreprises publics et privées et de tout autre opérateur économique ainsi que des ONG, Associations, Projet et Programme de Développement ainsi que des contributions volontaires financières et en nature vont permettre d’alimenter le FSSP, dont la gestion est assuré par un Comité de gestion qui travaille sous la supervision et les contrôles du CNSP avec le Secrétaire Permanent comme ordonnateur des dépenses et auprès de qui seront centralisées les contributions en nature.