Depuis le coup d’État militaire survenu le 26 juillet 2023 au Niger, la situation politique dans ce pays d’Afrique de l’Ouest a été marquée par des tensions et une impasse qui ont laissé la population dans l’incertitude. Face à l’inaction des chefs d’État de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et de son président en exercice, l’Union africaine (UA) a décidé de prendre des mesures concrètes pour résoudre la crise au Niger.
Lors de sa 1180e réunion, la deuxième consacrée au Niger, le Conseil de Paix et de Sécurité (CPS) de l’UA a adopté une feuille de route visant à favoriser une résolution pacifique de la crise politique. Cette initiative intervient après des mois de critiques concernant l’absence de progrès significatifs et de solutions concrètes.
La principale mesure prise par le CPS consiste à nommer rapidement un représentant de haut niveau de l’UA pour accompagner la transition au Niger. Ce représentant sera chargé d’organiser un dialogue national inclusif visant à faciliter le retour à l’ordre constitutionnel et à établir une paix durable dans le pays. Cette étape est cruciale pour sortir le Niger de l’impasse actuelle.
Pleine implication de la CEDEAO et minimisation des sanctions
L’UA a également appelé à une pleine implication de la CEDEAO dans le processus de résolution de la crise, soulignant l’importance de minimiser les effets des sanctions économiques sur la population nigérienne. Il est essentiel que les actions entreprises n’aggravent pas davantage la situation humanitaire déjà préoccupante au Niger.
Une mission de terrain sera bientôt envoyée à Niamey pour dialoguer avec les différentes parties prenantes et discuter de l’agenda du retour à l’ordre constitutionnel. De plus, le CPS a réitéré son appel à la libération immédiate et sans condition de l’ancien président Mohamed Bazoum ainsi que de tous les détenus politiques.
Élaboration d’un calendrier pratique pour la transition
Le CPS a exprimé sa profonde préoccupation concernant l’absence d’un calendrier clair et d’échéances précises pour la transition politique au Niger. Il a donc appelé les autorités de la transition à élaborer un calendrier pratique pour la mise en œuvre du plan de transition. Cette mesure vise à apporter plus de clarté et d’efficacité au processus de retour à la normalité constitutionnelle.
Il a renouvelé « son appel à un retour rapide à l’ordre constitutionnel au Niger ». Il s’est également félicité des efforts déployés par la CEDEAO en vue de trouver une solution pacifique à la crise au Niger et a encouragé « les autorités de la transition à coopérer pleinement avec la CEDEAO et I’UA dans leurs efforts visant à rétablir rapidement l’ordre constitutionnel ».
Enfin, le CPS a souligné l’importance de la coopération pour fournir une aide humanitaire dans la région et minimiser les effets des sanctions sur la population. La crise politique au Niger a eu un impact sur la situation humanitaire, et il est crucial de répondre aux besoins humanitaires de la population.
L’UA affiche sa détermination à contribuer activement à la résolution de la crise politique au Niger en mettant en place cette feuille de route claire. Il est essentiel que toutes les parties prenantes coopèrent pleinement et mettent en œuvre les mesures nécessaires pour ramener le Niger sur la voie de la stabilité politique et de la paix. La feuille de route de l’UA offre une lueur d’espoir pour le peuple nigérien en quête de stabilité et de prospérité.
Prince Beganssou