Le procureur général près la cour d'appel de Niamey, Salissou Chaibou, a tenu une conférence de presse le mardi 31 octobre pour discuter de l'affaire de la tentative d'exfiltration du Président déchu, Mohamed Bazoum. Selon ses déclarations, rapportées par Air Agadez, 23 individus, civils et militaires, ont déjà été appréhendés dans le cadre de l'enquête en cours, et leur interrogatoire se poursuit.
Le procureur a assuré que les juridictions compétentes seront saisies à la fin de l'enquête, et chaque suspect devra répondre de ses actes. De plus, plusieurs biens, y compris des téléphones, des armes et des sommes d'argent, ont été saisis chez des personnes potentiellement impliquées dans cette affaire.
Pour rappel, le 19 octobre, les autorités nigériennes avaient annoncé avoir déjoué une tentative d'exfiltration du Président Bazoum, détenu depuis le 26 juillet par les militaires qui l'ont renversé lors d'un coup d'État. Le procureur a affirmé que ces accusations étaient basées sur “des faits réels et non sur une mise en scène”, rejetant ainsi les doutes soulevés par certains observateurs.
« il y a de l’espionnage et des renseignements sur le dispositif de la garde présidentielle à travers des prises de vues et des filmages du camp de la garde présidentielle dont les images sont envoyées aux Français par l’ancien président de la république, Mohamed Bazoum » a t-il révélé.
Selon le procureur, les services de sécurité ont eu vent de la préparation du plan d'exfiltration du président déchu, et leur surveillance a confirmé leurs soupçons. Il a expliqué que le jour de l'incident, l'ancien président, sa famille, sa sécurité et ses cuisiniers ont été interpellés alors qu'ils se dirigeaient vers la sortie du palais, où un véhicule les attendait pour les acheminer vers une maison de regroupement prévue dans le plan.