Le Bureau ivoirien pour la promotion de l’intégration africaine (Bipia), a organisé ce mardi 07 novembre son traditionnel forum d’échange intitulé les « cafés de l’intégration ». Cette quatrième édition dont le thème était « Libre circulation des personnes et des biens dans l’espace Cedeao » a réuni des experts de diverses compétences qui ont par ailleurs abordé plusieurs sous-thèmes, à savoir, « Intégration et fluidité routière » ; « Comment dynamiser les échanges commerciaux entre Etats ? » ; « Insécurité Transfrontalière et Stigmatisation » ; « Comment lutter efficacement contre les entraves à la fluidité routière ? »
Aux dires du Directeur du Bipia, M. Oumar Kaba N’Diaye, il s'agit de mettre en évidence les réalités juridiques et de terrain face à la mise en œuvre de la libre circulation des personnes et des biens dans l’espace Cedeao notamment la Zlecaf.
À en croire M. N'Diaye, la structure qu'il dirige doit « servir de porte d’accès aux organismes publics ou privés impliqués dans le processus de l’intégration en vue de relations de coopération » en lien avec « l’appui à l’action de l’État visant à la promotion de l’intégration par des activités d’études et de promotion appliquées à tous domaines ».
Le thème de cette 4e édition des Cafés de l’intégration est, en clair, la résultante d’une mission d’immersion effectuée à Niamey en décembre 2022. M. N'Diaye a fait savoir qu'au cours des discussions, il a été noté une avancée considérable du processus de libre circulation des personnes et des biens, ainsi que l’intérêt de poursuivre les efforts pour réduire les obstacles dudit processus.
Il a par ailleurs relevé des obstacles à la libre circulation des personnes, des biens et des services. Néanmoins il reste optimiste quant à l'implication des institutions communautaires que sont la Cedeao et l’Uemoa qui disposent des mécanismes suffisamment bons pour la mise en pratique effective de la libre circulation des personnes, des biens et des services.
Abordant le sous-thème « Comment lutter efficacement contre les entraves à la fluidité routière ? », M. Ibrahim Diaby, Directeur général du Haut conseil du patronat des entreprises de transport routier a fait savoir que la Cedeao dispose des instruments juridiques forts. Malheureusement ces textes se heurtent aux réalités du terrain où ils peine à être mis en application. C’est pourquoi, il a plaidé auprès des autorités étatiques pour une franche application des textes marqués par des campagnes de sensibilisation auprès de toute la chaîne de valeur et du circuit.
M. Diaby a également indiqué que la question sécuritaire dans la sous-région, notamment les attaques des bandes armées et actes terroristes sont des freins à la mise en exécution de la libre circulation des personnes, des biens et des services. « Lorsque dans le même espace, quelques pays sont instables, cela influe directement sur l’organisation spatiale des autres pays. C’est pour cela que nous appelons nos dirigeants à favoriser l’intégration sous-régionale, afin que la question de la stabilité soit effective », a-t-il plaidé.