A l'instar de la communauté internationale, notre pays a célébré ce mercredi, le 127ème anniversaire des événements sanglants de Chicago. Et c’est à la mémoire des victimes de ce mouvement rudement réprimé par la police que la date du 1er mai a été retenue pour la célébration de la fête du travail.
A Niamey, les différentes centrales syndicales ont donné rendez- vous à leurs sièges aux militants de tous les syndicats affiliés afin de vivre à travers des défilés riches en couleur, ces moments de fête.
Les grands artères de la capitale ont vu défilés des milliers de travailleurs, tantôt à pied tantôt en voitures.
Pour la Coordination Démocratique des Travailleurs nigériens (CDTN), le défilé est parti du siège de ladite centrale pour se terminer au Stade Général Seyni Kountché de Niamey où le SG de la CDTN, M. Issoufou Sidibé, a prononcé son discours bilan de l'exercice syndical écoulé. Pour ce qui est de la Confédération Nigérienne du Travail (CNT), la longue file de militants et autres engins et véhicules, conduite par le Secrétaire général de la CNT, M. Mamadou Sako, est partie du Rond point Main-d’œuvre à la Place de la Concertation, en passant par le Rond point Petit Marché, le Rond point Trésor et le Rond point Maourey.
Quant à la Confédération générale des syndicats libres du Niger (CGSL-Niger), elle a mobilisé son armada de militants et autres matériels motorisés pour un défilé qui s'est déployé du Rond point Terrain musulman jusqu'au Château 9.
Pour leur part, l'Union des Syndicats des Travailleurs du Niger (USTN) et l'Union générale des Travailleurs du Niger (UGTN) ont uni leurs forces pour marquer la célébration de cette 122ème édition de la fête des travailleurs à travers un défilé géant.
De son côté, l'Union Générale des Syndicats de l'Economie informelle (UGSEIN) conduite par sa Secrétaire générale, Mme S a l a m a t o u Mariko, a également mobilisé sa base pour défiler du Bar Ludo au Stade Général Seyni Kountché.
Peu après le défilé, certaines centrales syndicales se sont retrouvées autour de la ministre de la Fonction Publique et du Travail pour la traditionnelle remise des cahiers de doléances. Même s’ils ont fêté en ordre dispersé, ils ont tout de même réussi à « populariser » leurs revendications et exigé des autorités de satisfaire leur plate-forme revendicative. Toutes confédérations confondues, la mobilisation était de taille.
Dans leurs déclarations, les travailleurs sont revenus sur la situation socio-économique de notre pays. Ainsi, la crise du système éducatif est aujourd’hui révélatrice de la « politique de deux poids deux mesures des autorités de la 7ème république ! », a martelé le SG de la Confédération générale des syndicats libres du Niger.
En fait, « le système éducatif est obstrué car désormais, acquérir un savoir ou un diplôme ne sert plus à rien au Niger ». Moussa Ismaelou, un responsable au ministère en charge de l’éducation rassure les travailleurs nigériens sur d'importantes mesures prises par le gouvernement, cette année, « tendant à assurer de meilleures conditions de vie et de travail à la population en général et aux travailleurs, en particuliers ».
Selon lui, il s'agit, entre autres, l'adoption de plusieurs textes dont le statut général de la fonction publique consacrant la mise en place d'une nouvelle grille indiciaire et une augmentation de plus de 10% des salaires. « A celles-ci, viennent s'ajouter la poursuite de l'opération de recrutement sans concours des contractuels dans la fonction publique, la modernisation de la gestion des ressources humaines de l'Etat, la construction de logements sociaux pour les travailleurs », a conclu M. Ismaelou.