La police judiciaire a procédé ces dernières 72 heures à une série d’arrestations dans les rangs des médias nigériens et le milieu politique, notamment l’opposition.
Parmi les personnes interpellées et placées en garde à vue dans les locaux de la PJ, le directeur de publication du quotidien privé L’Enquêteur, Soumana. I. Maïga, interpellé dans la soirée du jeudi 23 janvier dernier, intervient ensuite celle de Doudou Rahama, militant de la Convention démocratique et sociale (CDS-Rahama), parti membre de l’Alliance pour la Réconciliation, la Démocratie et la République (ARDR) et l’interpellation aujourd’hui même dans la matinée, de Abdou Wadata, animateur du débat sur la Télévision privée Bonferey.
Ces interpellations interviennent après le point de presse animé le mercredi dernier, par le ministre de la justice, Garde des Sceaux, porte parole du Gouvernement, Marou Amadou, relativement à trois dossiers, à savoir l’affaire de 400 milliards de Fcfa, révélée par l’ancien président Tandja Mamadou, la question de l’assainissement et la lutte contre la délinquance économique et financière et l’appel à la haine ethnique, à l’insurrection et au coup d’Etat.
Sur ce dernier point, le ministre de la justice a informé l’opinion nationale que 5 personnes allaient être poursuivies par la justice pour avoir tenu des propos qui frisent la cohésion sociale et qui portent atteinte à la stabilité nationale.
Selon des sources, il serait reproché au directeur de publication de L’Enquêteur, la publication d’un article de presse portant atteinte à la stabilité nationale.
Pour les deux autres interpellés, aucune information sur les faits qui leur sont reprochés n’est portée de façon officielle à la connaissance de l’opinion publique.