Les organisations socioprofessionnelles du secteur des médias se sont réunies ce dimanche 26 janvier 2014 au siège de la Maison de la Presse à l’effet d’examiner la situation née de l’interpellation de Soumana Idrissa Maiga, Directeur de publication du quotidien L’ENQUETEUR et Abdoulaye Mamane journaliste, animateur du débat en haoussa GASKYA sur la Télévision BONFEREY.
Le premier a été interpellé, le 23 janvier et le second, le 25 janvier 2014. Soumana Idrissa Maiga est poursuivi pour COMPLOT CONTRE LA SURETE DE L’ETAT ET RECEL DE MALFAITEURS suite à la publication d’un article dans le journal L’ENQUETEUR du 17 janvier 2014 tandis qu’Abdoulaye Mamane est accusé de DELIT COMMIS PAR VOIE de PRESSE pour des propos qualifiés d’outrageants à l’égard du président de la République, tenus par un des invités lors d’un débat sur la Radio et Télévision BONFEREY le 16 janvier 2014.
Les organisations socioprofessionnelles des médias ;
1. condamnent avec force la détention préventive dans les locaux de la direction de la police judiciaire de Niamey de nos deux confrères en violation flagrante des dispositions de l’ordonnance N° 2010-35 du 04 juin 2010 portant régime de la liberté de presse et de l’Ordonnance N°93-31 du 30 mars 1993 portant sur la communication audiovisuelle;
S’inquiètent des menaces de remise en cause des acquis obtenus de haute lutte par les organisations socio pressionnelles des médias nigériens en matière de liberté de presse et d’expression ;
Rappellent à l’opinion nationale et internationale l’engagement solennel pris par le Président de la République du Niger de ne poursuivre aucun journaliste dans l’exercice de son métier et mieux à être l’avocat de la Déclaration de la Montagne de la Table qui vise l’abolition des lois sur la diffamation et l’injure publique en Afrique ;
Exigent la libération immédiate et sans condition de nos deux confrères et le respect strict des textes régissant le monde de la communication au Niger ;
Appellent l’ensemble des confrères au respect scrupuleux des règles d’éthique et de déontologie dans le traitement de l’information ;
Invitent l’ensemble des consœurs et des confrères à resserrer les rangs pour défendre la liberté de la presse au Niger.