Les Travaux de la deuxième session ordinaire au titre de l’année 2023, dite session budgétaire, du parlement de la communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) se sont ouverts, ce mercredi 22 novembre 2023 à Abuja au Nigéria.
Cette deuxième session du parlement communautaire aura à son agenda l’examen du budget consolidé de la CEDEAO, des différents rapports des projets et aussi des diverses institutions et agences de la CEDEAO.
Elle sera également l’occasion pour les parlementaires de contribuer à améliorer la transparence et la responsabilité dans le système de gestion financière de la CEDEAO. Elle examinera les saisines de la Commission de la CEDEAO qui ont été soumises au Parlement pour avis, ainsi que les rapports des réunions délocalisées des commissions.
Ces travaux permettront enfin au parlement communautaire de délibérer sur des questions qui sont clairement importantes et urgentes pour la sous-région et le continent africain. Il s’agit des sujets comme l'état de l'économie dans l’espace communautaire, l'état de la démocratie régionale et les changements dans la paix et la sécurité régionales.
A l’ouverture des travaux de cette session, le président du parlement de la CEDEAO, Mohamed Sidie Tunis a tenu à partager ses réflexions sur ces trois sujets.
Ainsi, a relevé le président Tunis, ‘’compte tenu du niveau d'investissement que la région continue d'attirer, les perspectives économiques semblent prometteuses. En conséquence, il est essentiel que nous établissions des politiques et des réglementations au niveau national pour encourager des incitations pour faire de notre région une destination attractive’’ notant que ‘’la zone de libre-échange continentale constitue une étape importante dans cette direction, car elle vise à améliorer les activités économiques au sein du continent et promouvoir les échanges intra-africains’’.
Abordant la question de la démocratie et de l’état de droit dans la sous-région, ‘’nous devons accepter la réalité que l'existence d'institutions démocratiques fortes, le respect des droits de l'homme et l’état de droit, détermine en fin de compte la sécurité et le développement’’ a-t-il soutenu car, pour lui, ‘’notre démocratie ne peut prospérer que si nous nous tenons mutuellement responsables de nos actions’’.
‘’Par conséquent, nous devons rechercher et chérir ce qui nous unit en tant que région’’ a préconisé le président Mohamed Tunis qui n’a pas manqué de souligner, à cet effet, ‘’l'importance fondamentale de la réalité selon laquelle la solidarité régionale est nécessaire dans notre approche. Aucun pays dans notre région ne peut être stable sans solidarité. La prospérité et la sécurité de notre région sont inextricablement liées à notre responsabilité commune de veiller à l’un sur l’autre’’ car ‘’dans une région aux menaces interconnectées et de défis, nous ne pouvons résoudre efficacement nos problèmes que par une approche large et une coopération profonde et soutenue entre les États’’.
Parlant enfin de la situation politique au Mali, en Guinée, au Burkina Faso, et le Niger, Mohamed Sidie s’est dit ‘’profondément convaincu que nous devons faire davantage. La position du Parlement de la CEDEAO sur ces pays a toujours été étroitement alignée sur celle de la Conférence des chefs d’État et de la CEDEAO’’.
Notons que l’ouverture de cette session a été marquée par plusieurs allocutions dont celles du président de la commission de la CEDEAO, Monsieur Omar Alieu Touray, du sénateur Godswill Obot Akpabio, président de l’assemblée nationale du Nigéria et des invités de marque.
Le parlement de la CEDEAO est un composé de 115 députés issus des assemblées nationales des 15 pays membres, rappelle-t-on.