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700 villages et tribus agricoles à risque dans la région de Maradi

Publié le mercredi 29 novembre 2023  |  Agence Nigerienne de Presse
Togo:
© Autre presse par DR
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Le Gouverneur de la Région de Maradi, le Contrôleur Général de Police Mamane Issoufou a livré le lundi 27 novembre 2023, les résultats de la pré-évaluation de la campagne Agro-sylvo-pastorale et hydraulique 2023 dans sa région. Les objectifs de cette mission sont entre autres, de s’entretenir avec les populations sur les résultats qualificatifs de la campagne agro-sylvo-pastorale et hydraulique 2023 ; apprécier le niveau de préparation de la campagne des cultures irriguées ; échanger avec les populations sur les questions sociopolitiques et économiques de l’heure. Six jours durant la mission a sillonné les huit (8) départements que compte la région.

Sur le plan agricole, il ressort que dans le cadre des préparatifs de la campagne, l’Etat et ses partenaires ont apporté un appui en intrants, notamment 2128 tonnes de semences, 880 tonnes d’engrais toutes catégories confondues, 12.230 litres de pesticides et 2560 boites à lâcher de bracons pour contrôler la chenille mineuse de l’épi du mil.

Les sécheresses enregistrées dans les parties nord du département de Dakoro et Mayahi constituent le phénomène exceptionnel marquant la campagne agricole 2023 au niveau de la région. Malgré que la campagne semble moyenne et bonne par endroit, 700 villages et tribus agricoles à risque totalisent une population de 753.051 habitants.

Sur le plan pastoral, pour atténuer les effets du déficit fourrager de l’année 2022, l’Etat et ses partenaires ont appuyé la région de Maradi à hauteur de 6430 tonnes d’aliments pour bétail placés et vendus à prix modéré ; 1478209 têtes de bovins vaccinés ; 3642504 têtes de petits ruminants vaccinés ; 29170 têtes de camelins vaccinés et 9977 têtes de petits ruminants distribués au profit de 3.342 bénéficiaires.

Globalement les productions issues des différents parcours sont jugés passables et ne semblent pas répondre aux attentes des éleveurs. L’embonpoint des animaux est jugé passable tant en zone pastorale qu’en zone agro-sylvo-pastorale chez toutes les espèces. Toutefois, il y a eu l’apparition de 190 foyers suspects de maladies contre 102 en 2022 à la même période.

Sur le plan de l’environnement, 10.965 ha de terres dégradées ont été récupérés ; 5.561 ha de terres pastorales débarrassées des plantes envahissantes terrestres ; 1544 km de bandes par feu ouvertes ; 1.538269 plants forestiers produits, entre autres. Toutes ces réalisations ont permis à l’état et ses partenaires d’injecter 2.886.192.292 FCFA et de créer 6353 emplois temporaires. Malheureusement, la région a enregistré 13 cas de feu de brousse ayant consumé environ 1842 ha.

Sur le plan du Génie rural, des travaux ont été effectués tels que l’aménagement de 83,75 ha de sites maraichers pour un coût 1.070.444.552 FCFA et la réalisation de plusieurs équipements ruraux pour un montant total de 556.846.107 FCFA.

Sur le plan hydraulique, 733 équivalents points d’eau moderne ont été réalisés ; 17 équivalents points d’eau modernes réhabilités et 590 équivalents points d’eau modernes en cours. Quant au volet assainissement, on assiste à la réalisation de 1845 latrines familiales et 197 édicules publics et la mise en œuvre en cours de l’ATPC dans 25 communes.

Enfin, à l’issue de cette mission, on note l’installation effective des Commissions Consultatives Départementales de l’Administration Territoriales (COCODAT) au niveau de tous les départements par le gouverneur de la région.

Quelques constats se dégagent à l’issue de cette mission. Il s’agit du prix exorbitant des engrais ; le retard dans la mise en place des intrants pour les cultures irriguées ; l’insuffisance d’écoulement des eaux du Goulbin Maradi ; l’installation des champs de culture dans le zone pastorale. Ce qui renvoie à des recommandations dont suivent : revoir la réforme engrais (réhabiliter la CAIMA) pour rendre accessible les engrais aux producteurs ; mettre en place de intrants agricoles et zootechniques dans les meilleurs délais ; renforcer les sites maraichers avec des nouveaux forages ; déguerpir les occupants de la zone pastorale pour des fins agricoles ; intensifier la sensibilisation des communautés sur la survenue des feux de brousse.

AT/SML
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