Un enseignant a été abattu froidement par des bandits armés le lundi 27 novembre. Le martyr répondant au nom d’Abdoulaye Amadou âgé environ de 35ans regagnait son domicile après avoir donné ses cours à l’école de Tassakatalam (4kms) d’Agadez quand des bandits l’interceptent et ouvrent le feu sur la pauvre victime.
Abattu juste pour la moto qu’ils n’ont pas pu emporter pour une défaillance de démarrage, les bandits armés d’un sadisme nazi coupent les nerfs des bras de l’enseignant, crèvent les pneus de l’engin avant de prendre la fuite. Quand la nouvelle de la mort de l’enseignant s’’est rependue dans la ville c’est l’’émotion totale auprès de la population.
Le mercredi 22 novembre dernier c’est à 25 kms seulement d’Agadez sur l’axe routier Agadez-Taboua que des bandits armés tuent froidement un autre paisible citoyen.
La situation aujourd’hui à Agadez impose un nouveau rythme et un style dans les opérations de lutte contre le banditisme. Il va de soi surtout lorsqu’on sait que dans la ville d’Agadez de jours comme de nuit les citoyens sont braqués et leurs motos emportés par des malfrats qui n’hésitent pas à faire usage des armes de guerre pour tuer leurs victimes Ces deux derniers mois plus d’une quarantaine de motos ont été arrachées de force à leurs propriétaires qui continuent à payer un lourd tribut à ces malfrats qui vraisemblablement défient l’Etat dans cette partie du territoire national .
Dans une région où certains citoyens pensent être au dessus de tout, la population se pose des interrogations. Quelles montures choisir pour chercher la subsistance quotidienne ? Ce qui est sûr et certain même les nomades ont rompu avec leurs montures traditionnelles.
La délinquance au volant constitue une autre préoccupation à Agadez et tend à devenir endémique. Certains usagers n’hésitent pas de foncer à tombeau ouvert sur les agents chargés des contrôles urbains. Pour ceux qui font le « drift », seules les entrées de la résidence du gouverneur et de la garnison militaire sont épargnées. Mais avec un peu d’audace les délinquants de la ville y parviendront un de ces jours. Il y a quoi bon vivre autrement à Agadez.