La disparition, le 4 décembre dernier, à Niamey, de Abdoulaye Moussa Massalatchi, celui-là même que nous aimions appeler par son nom de famille « Massalatchi » est assurément une grande perte pour la presse nigérienne. Il s’est éteint à 48h de son 68ème anniversaire.
Disponible, affable, courtois avec tout le monde, sans aucune considération, Massalatchi était un homme exceptionnel, tant au plan professionnel que dans les rapports sociaux. Passionné du journalisme, un métier qu’il a préféré à celui du financier, profession à laquelle il était pourtant destiné, l’homme aimait beaucoup partager ses connaissances, son expérience, son savoir et son savoir-faire dans le domaine du journalisme.
Très sollicité par ses confères pour diverses raisons, qu’ils soient jeunes journalistes ou anciens, Massalatchi a toujours été là pour contribuer à bâtir tout ce qui peut faire bouger les lignes pour une presse nigérienne professionnelle, libre et indépendante.
Humble, Massalatchi n’est pas du genre à refouler une sollicitation venant des rédactions soucieuses du renforcement des capacités de leurs journalistes.
Au Journal L’Evénement, nous avions été témoins de sa disponibilité permanente tout comme de sa grande rigueur professionnelle. Nous avons, en effet, beaucoup profité de l’immense capital de connaissances, du savoir-faire et d’expériences de Moussa Massalatchi, pour bien maitriser les techniques de l’écriture journalistique, les différents genres journalistiques et bien d’autres subtilités qui distinguent un bon journaliste à travers des formations in situ.
Beaucoup d’autres rédactions de la place ont également profité de la grande expertise du doyen qui continuait à être sollicité par la corporation, même après qu’il ait perdu la vue. Ce handicap n’a rien diminué dans sa capacité et sa volonté à partager des connaissances, à aider pour un travail bien fait ou à orienter.
Massalatchi est un tout. Outre ses qualités de pédagogue, il est aussi un grand défenseur du métier et de ceux qui l’exercent, à savoir les journalistes.
A travers ses activités associatives (militant des droits de l’Homme, spécialiste de l’environnement juridique de la presse, Président de l’Union des Journalistes Privés Nigériens (UJPN), premier Président du Bureau du Conseil d’Administration de la Maison de la Presse, Président du Club de la Presse de Niamey, etc), Massalatchi a été un grand défenseur des droits des journalistes, de la liberté et de l’indépendance de la presse.
Va en paix doyen Massalatchi. La profession que tu as tant aimée et pour laquelle tu as vécu te le reconnaitra. Puisse Allah l’accueillir dans son paradis éternel. Amine.