La présidente communale des femmes artisanes d’Agadez Mme Inani Amado Mamoudou spécialisée dans la teinturière parle de l’artisanat dans la région.

Publié le mercredi 27 decembre 2023 | Agence Nigerienne de Presse

© Autre presse par dr
Agadez/Formation des femmes en couture et teinture batik par l’ONG HED-Tamat : Trente femmes reçoivent leur attestation de fin formation et des kits complets

La présidente communale des femmes artisanes d’Agadez Mme Inani Amado Mamoudou fait partie de celles qui ont réussi à se faire un nom dans le secteur de l’artisanat. Connue aussi sous le nom d’Irzaganant, elle s’est spécialisée dans la teinture. ’’C’est grâce à la Nigetech que j’ai appris le métier de teinturière sinon j’étais auparavant couturière .Cela fait aujourd’hui 20 ans que j’exerce en tant que teinturière et cette activité m’a conduit jusqu’au Mali où j’ai fait des formations de haut niveau toujours grâce à Nigetech.

‘’Tant du point de vue de leur qualité et de leur finition les produits artisanaux de la région ont acquis une notoriété pas des moindre au plan national et international déclare Mme Inani Amado Mamoudou, présidente communale des femmes artisanes d’Agadez.

Au fil des ans je suis devenue formatrice pour les besoins de plusieurs groupements féminins et des jeunes de la région. J’ai assuré la formation de plusieurs d’entre eux à la demande du PNUD, HED-Tamat, ONG GAGE et Nigetech pour les femmes car la teinturerie est exercé ici par les femmes .Cela m’a conduit à des déplacements dans la région pour toujours former les jeunes ‘’.

C’est bien bon de former, mais je pense que les projets et ONG doivent surtout apporter des appuis financiers aux jeunes formées pour leur permettre de mener durablement leurs activités .La peinture vous le savez coûte excessivement cher, car un kilogramme fait 50.000 FCFA et pour créer un atelier et le faire fonctionner il faut plusieurs kilo de peinture pour en faire des palettes de couleurs mais aussi du matériel.

C’est ce qui fait que malgré la formation il n’est pas donné à tout un chacun d’exercer sur le terrain. Du point de vue de la qualité de nos produits nous avons toujours participé au SAFEM et Dieu merci l’artisanat d’art à Agadez se vend bien tant au Niger qu’à l’extérieur. Un moment l’insécurité a porté un coup dur à nos activités car les touristes ont fuient la zone, mais aujourd’hui avec les activités d’orpaillages nous avons beaucoup de raisons d’espérer car les populations nomades amènent des habits pour la teinturerie ou bien lancent des commandes.

Mais la fête du Bianou constitue une des plus grandes opportunités qui s’offre pour notre secteur. Nous sommes même débordés en cette période où chacun prépare ses tenues d’apparats pour la fête .En raison de 5000 FCFA la teinture d’un habit nous arrivons à gagner 50.000 FCFA par jour même si ce n’est pas en période de fête car ici ce sont les nomades qui sollicitent beaucoup nos services .Autrefois c’était la clientèle européenne qui on espère aura le temps de renouer avec l’Air surtout que la paix est en train de se consolider avec les efforts du gouvernement.

Mais je tiens à préciser que nous sommes soutenues ici par la Direction régionale du tourisme et de l’artisanat d’Agadez et quelques ONG. Malgré tout nous demandons une assistance accrue pour les artisanes de la région d’Agadez car l’artisanat est une activité génératrice de revenus pour les ménages, un domaine vital pour l’économie de la région voire du pays dans son ensemble.

L’artisanat des femmes agdésiennes est aussi un secteur d’activité important au Niger et contribue à la formation du Produit national brut(PNB) indique Mme Inani Amado.

AH/SML

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