Des milliers de personnes ont célébré vendredi le départ, il y a une semaine, des derniers militaires français déployés au Niger, pays dirigé par un régime militaire depuis un coup d'Etat, en présence des Premiers ministres nigérien, burkinabé et malien, a constaté un journaliste de l'AFP.
Ce rassemblement "marque la fin" des "sit-in" commencés "le 2 septembre devant la base" aérienne de Niamey, répétés "jusqu'au départ des forces françaises", a expliqué à l'AFP Adamou Issa, un membre de la société civile.
Arrivés en fin d'après-midi à Niamey pour une visite de travail de trois jours, les Premiers ministres du Mali, Choguel Maïga et du Burkina Faso, Apollinaire Kyélèm de Tambéla, ont assisté à l'événement aux côtés de leur homologue nigérien, Ali Mahaman Lamine Zeine.
Ces deux pays frontaliers du Niger, avec lesquels Niamey a formé l'Alliance des Etats du Sahel (AES) - une coopération de défense - sont également dirigés par des militaires issus de coups d'Etat.
Les trois Premiers ministres sont montés sur un podium et ont salué la foule, avant de partir sans prendre la parole.
Des concerts, des spectacles d'acrobates et d'habituels slogans anti-français ont accompagné le rassemblement. Les drapeaux du Niger, du Burkina Faso, du Mali et de la Russie, dont les trois pays sahéliens se rapprochent, étaient visibles.
Selon le programme officiel de leur visite, Choguel Maïga et Apollinaire Kyélèm de Tambéla seront reçus samedi par le général Abdourahamane Tiani, le chef du régime militaire nigérien.
Les trois Premiers ministres tiendront une conférence de presse le même jour.
Suite à la dénonciation par le régime nigérien de plusieurs accords militaires qui reliaient Niamey à Paris, la France a officiellement terminé vendredi dernier le retrait de ses quelque 1.500 militaires, mettant fin à dix ans de lutte antijihadiste française au Sahel.
Dans cette région, le Niger était l'un des derniers alliés de Paris avant le coup d'Etat du 26 juillet qui a renversé le président élu Mohamed Bazoum.
Le Tchad, pays voisin du Niger, abrite toujours le commandement des forces françaises au Sahel.