Onze villageois ont été tués en fin de semaine au Niger lors d'une double attaque menée par des "terroristes" dans deux villages, près du Burkina Faso, selon le ministère nigérien de la Défense.
"Les terroristes au guidon de plusieurs motos ont fait irruption dans les villages d'Amara et de Loudji situés à une trentaine de km au sud-est de Bankilaré, où ils s’en sont pris aux paisibles citoyens en tuant onze d’entre eux", précise un bulletin des opérations du ministère nigérien de la Défense consulté dimanche par l'AFP.
Cette attaque est survenue vendredi alors que des Forces de défense et de sécurité (FDS) nigériennes mènent de "multiples offensives aéroterrestres" qui ont "réduit à néant" les "moyens de nuisance de déplacement et communication des terroristes", poursuit le ministère, assurant que cette pression militaire conduit les jihadistes "à s’attaquer à des personnes sans défense".
Toujours selon le ministère, un soldat a été tué et cinq blessés, vendredi, lorsque leur véhicule de patrouille a roulé sur une mine artisanale dans la commune de Ouro Gueladjo, à seulement 70 km de la capitale Niamey.
Le Niger est gouverné depuis fin juillet par un régime militaire arrivé au pouvoir par un coup d'Etat.
Le 17 décembre, le général Abdourahamane Tiani, le chef du régime militaire nigérien, avait afirmé que le pays assistait "à une normalisation progressive" de la situation sécuritaire "grâce aux multiples succès remportés" par l'armée.
Une accalmie était observée depuis plusieurs semaines dans la zone dite des trois frontières entre Burkina Faso, Mali et Niger, qui est régulièrement le théâtre d'attaques jihadistes meurtrières, notamment de l'Etat islamique au Grand Sahara (EIGS), selon des sources locales et militaires.
Mi-octobre, six soldats avaient été tués dans des combats avec des "terroristes" près du Burkina Faso.
Et au début de ce même mois d'octobre, 29 soldats étaient morts dans une attaque dans l'ouest du pays, le bilan le plus lourd depuis le coup d'Etat.