Le général Abdourahamane Tchiani, président du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP) du Niger, a signé jeudi une ordonnance portant sur la loi de finances 2024, équilibrée en recettes et en dépenses à plus de 2.653 milliards de francs CFA (4,4 milliards de dollars), selon un communiqué du secrétariat général du gouvernement.
Ce dernier note que ce budget 2024 s'inscrit dans un contexte marqué au plan mondial par des tensions inflationnistes et le durcissement des politiques monétaires.
Sur la base des hypothèses retenues, la croissance du PIB réel devrait être en moyenne de 7,9% sur la période de projection 2024-2026, portée essentiellement par le secteur secondaire avec une croissance moyenne de 10,8%, suivi des secteurs primaire et tertiaire avec respectivement 7,2% et 5,8%.
Au niveau des dépenses publiques, les secteurs du développement économique et social qui concourent directement à l'amélioration des conditions de vie des citoyens, bénéficient de 59% des crédits budgétaires, ce qui traduit la volonté du CNSP et du gouvernement nigérien à ne ménager aucun effort pour réduire les souffrances des populations nigériennes, selon le communiqué.
Les dépenses d'investissement sur les ressources internes sont évaluées à 476,96 milliards de FCFA en 2024 (794 millions de dollars) contre 257,68 milliards de FCFA (429 millions de dollars) en 2023, traduisant ainsi l'ambition des autorités d'imprimer une dynamique de développement endogène à travers le financement des investissements prioritaires identifiés dans le Programme de résilience pour la sauvegarde de la patrie (PRSP), par les ressources propres essentiellement.
Quant aux traitements et salaires, ils progressent de 17,97 milliards de FCFA (30 millions de dollars) pour atteindre 363,90 milliards de FCFA (606 millions de dollars) en 2024. Cette évolution prend en compte le programme de recrutement prévu par le gouvernement dans les secteurs prioritaires, notamment l'éducation et la santé et pour le compte des autres ministères sectoriels, en vue de faire face à la baisse notable des effectifs des administrations publiques.