NOUAKCHOTT - La Mauritanie, le Mali et le Niger ont annoncé leur intention de fonder une compagnie aérienne commune, pour faire baisser le coût du transport aérien dans leurs trois pays, selon un communiqué conjoint diffusé mardi.
Les ministres en charge de l'aviation civile dans ces trois pays - Yahya Ould Hademine de Mauritanie, Abdoulaye Koumaré du Mali et Saley Saïdou du Niger - ont discuté du projet de compagnie aérienne commune lors d'une réunion de trois jours qui s'est achevée lundi à Nouakchott, indique leur communiqué transmis à l'AFP.
Ils ont désigné la Mauritanie pour coordonner le projet de compagnie commune et une commission technique pour en définir les textes de base d'ici au 31 mai 2014.
Aucune estimation n'avait pu être obtenue sur les besoins en financement, les éventuels partenariats envisagés et la date prévue de mise en place de cette compagnie.
Le communiqué indique cependant que les trois ministres ouest-africains ont entériné les conclusions de travaux d'experts sur le projet, qui sera un "instrument communautaire d'intégration".
La future compagnie commune, qui sera ouverte aux autres pays de la région, vise à permettre, selon les trois pays, de réaliser "une baisse du coût des transports aérien" dans leur espace.
La Mauritanie, le Mali et le Niger souhaitent aussi à travers elle "renforcer leurs liens de coopération" et "promouvoir les investissements, le développement du tourisme et les échanges culturels et commerciaux entre eux".
La Mauritanie dispose d'une compagnie nationale, Mauritanian Airlines, qui est la seule opérant dans le pays depuis la mise en veilleuse, en 2010, de la compagnie mauritano-tunisienne Mauritania Airways.
De source aéronautique nigérienne, il existe un projet de compagnie nationale nigérienne, Niger Airways, qui n'a cependant pas encore vu le jour.
La compagnie Air Mali, confrontée à la crise ayant secoué le Mali pendant 18 mois, entre 2012 et 2013, a arrêté ses vols, d'après des sources concordantes. Air Mali avait été créée en avril 2005 avec le concours de l'Etat, puis recapitalisée en 2009,. Elle était détenue à 94% par le groupe Aga Khan, à 2% par l'Etat malien, le reste étant détenu par d'autres
actionnaires.