Le Premier Ministre du Niger, Ali Mahamane Lamine Zeine a entrepris depuis le lundi 15 janvier 2024, une mission de travail à Moscou (Russie). Cette visite entre dans le cadre du renforcement de l’axe Niamey – Moscou puisque la Russie est l’une des rares puissances qui a soutenu le Niger à l’avènement des nouvelles autorités s’opposant à la menace armée brandie par certains pays sous couvert de la CEDEAO.
Elle est ainsi l’occasion pour exprimer la reconnaissance et la volonté du Niger de raviver cette coopération vieille de plus de 50 ans entre les deux pays. Ce partenariat touche les secteurs des mines, de l’énergie, de la culture, de la formation, des infrastructures. En effet, la Russie accorde des bourses de formation et il n’y a pas de visa pour les passeports de service ou diplomatiques.
La composition de la délégation en dit plus sur les objectifs de cette offensive dont l’accent mis sur la coopération militaire.
Notons que cette visite au sommet intervient à la suite de celle du vice-ministre russe en charge de la défense à Niamey au cours de laquelle des accords ont été signés. Le Niger en butte au terrorisme a besoin d’avoir plusieurs cordes à … son arc. La Russie dispose des avantages comparatifs certains en termes de technologie et d’approche partenariat.
Le Niger, qui s’est engagé dans la voie de la souveraineté et de l’indépendance en mettant un terme aux accords néo coloniaux en chassant les troupes françaises, ancienne puissance coloniale, prône désormais la diversification des partenariats. Le pays veut discuter dans une dynamique de partenariat gagnant-gagnant en rejetant l’unilatéralisme. Ce qui explique son rapprochement avec certaines grandes puissances ou émergentes comme la Turquie, l’Inde.
Les nouvelles autorités du Niger ont également engagé le pays dans une cohérence diplomatique, surtout avec la création de l’Alliance des Etats du Sahel avec le Mali et le Burkina. Ces pays ont décidé d’agir en concertation sur toutes les questions dont la coopération. Ces deux pays entretiennent des relations renforcées avec Moscou et Niamey ne peut pas être en marge.
Rappelons que le Niger, sous embargo depuis 6 mois, a besoin du soutien de la Russie notamment en matière de produits céréaliers, et d’engrais. Le pays est producteur du pétrole et d’uranium, deux produits stratégiques où la Russie à une longueur d’avance. Le Niger veut s’en inspirer.
Enfin, dans le contexte du Sahel, avec les mouvements se revendiquant du djihadisme, le Niger a besoin de l’expertise et des technologies russes pour y faire face. Beaucoup de nos équipements notamment les aéronefs sont de fabrication Russe et beaucoup d’officiers Nigériens sont formés en Russie.