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Retrait des pays de l’AES de la CEDEAO : l’Union africaine prône le dialogue

Publié le jeudi 1 fevrier 2024  |  Autre presse
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© Autre presse par DR
Le Tchadien Moussa Faki Mahamat, président de la Commission de l`Union africaine
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Le Président de la Commission de l’Union Africaine (UA), Moussa Faki Mahamat, a appelé les dirigeants de la CEDEAO à intensifier le dialogue avec le Niger, le Burkina Faso et le Mali, qui ont annoncé, dimanche dernier, leur retrait collectif de l’organisation communautaire sous-régionale. Dans un communiqué publié hier, mardi, l’organisation continentale a fait part de sa disponibilité à apporter sa contribution pour le succès de ce dialogue que l’UA prône loin de toutes les interférences extérieures. Dans un entretien, le chef de l’État burkinabé, le capitaine Ibrahim Traoré, a qualifié cette décision des pays de l’AES de « chemin de non-retour ».



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La décision des pays de l’Alliance des Etats du Sahel (AES) de se retirer de la Cédéao continue de faire des vagues au-delà de la sous-région. Après les réactions de la Commission de l’organisation communautaire ainsi que celle du Nigeria, qui en assure la présidence en exercice, c’est au tour de la Commission de l’Union africaine (UA) de faire connaitre sa position.

Dans un communiqué publié mardi 30 janvier, le Président de la Commission, le tchadien Moussa Faki Mahamat a exhorté les leaders régionaux à intensifier le dialogue entre la CEDEAO et les trois pays de l’AES, le Burkina, le Mali et le Niger. « Le Président de la Commission de l'Union Africaine appelle à la conjugaison de tous les efforts pour que l'Unité irremplaçable de la CEDEAO soit préservée et la solidarité africaine renforcée », a indiqué le communiqué dans lequel l’organisation continentale a dit regretter cette décision des pays de l’AES.

Dans le communiqué le Président de la Commission de l'Union Africaine, « engage les leaders régionaux à intensifier le dialogue entre le leadership de la CEDEAO et les trois pays susmentionnés ». A ce sujet, poursuit le document, « Il exprime l'entière disponibilité de la Commission de l'Union Africaine pour apporter tout le concours en son pouvoir pour le succès de la logique de dialogue fraternel, loin de toutes les interférences extérieures d'où qu'elles viennent ».

Manifestations de soutien à ce que le chef de l’Etat qualifie de « chemin de non-retour »

Depuis l’annonce, dimanche dernier, des pays de l’AES de se retirer de la Cédéao, des manifestations de soutien ont été organisées par différents groupes d’intérêts et d’associations nationales à Niamey, Ouagadougou et Bamako ainsi que dans les principales villes du Niger, du Burkina et du Mali.

Alors que la Commission de la Cédéao et la République fédérale du Nigeria se sont dites ouvertes au dialogue, le chef de la transition burkinabé, le capitaine Ibrahim Traoré, a assuré mardi, que la sortie de son pays de la CEDEAO est «un chemin de non-retour».

«Il ne faut jamais commettre certaines erreurs. Notre itinéraire, c’est un chemin de non-retour. Les chaines que nous sommes en train de briser, c’est pour toujours », a confié le président Ibrahim Traoré dans une interview accordée au journaliste Alain Foka et rapporté par l’AIB. «Nous avons pris le temps d’observer, d’analyser la situation et de nous convaincre nous-mêmes de nos forces avant de décider» de quitter la CEDEAO, a-t-il ajouté avant de poursuivre que « depuis plus d’une décennie, les Républiques sœur du Mali et du Niger sont en guerre contre le terrorisme et au Burkina, bientôt près d’une décennie on est en guerre. Cette organisation qui était censée donc créer l’entraide, la solidarité… nous n’avons jamais reçu de cette organisation aucun soldat, aucune logistique, aucune compassion ».

Le chef de l’Etat s’est voulu toutefois rassurant par rapport aux relations avec les autres pays. «Nous quittons mais nous restons panafricains. N’importe qui en Afrique qui veut venir au Burkina, est le bienvenu chez lui », a assuré le Président du Faso.

Ikali Dan Hadiza
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