L’Afrique de l’Ouest est en proie, depuis un certain temps, à de nombreuses crises, et la dernière en date est celle née du report des élections au Sénégal. Mohamed Abdel-Wahed, expert sécuritaire et spécialiste de l’Afrique, revient sur les origines de ces crises.
Al-Ahram Hebdo : Après une période de tension avec trois pays membres, la Communauté Economique des Etats d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a appelé, lors de sa réunion jeudi 8 février, à l’unité. Pourquoi ce changement de ton alors qu’elle se montrait plus ferme ?
Mohamed Abdel-Wahed : La décision, annoncée le 28 janvier dernier, des régimes malien, burkinabé et nigérien de quitter « sans délai » la CEDEAO a provoqué un choc sans précédent auprès de cette organisation régionale, d’autant que ces trois pays jouissent d’une importante force militaire parmi les 15 pays membres, en plus de posséder des richesses qui affectent l’économie de la région. Le Mali, le Burkina Faso et le Niger paient également leur contribution à l’organisation. Ils jouissent de la liberté de commerce entre eux. Ce qui signifie qu’un éventuel retrait de ces pays n’est ni dans l’intérêt de l’organisation ni dans celui des citoyens de ses pays membres qui affronteront des difficultés supplémentaires pour pouvoir voyager sans visa et s’établir dans les pays de la région pour y travailler ou résider.... suite de l'article sur Autre presse