Le Lycée Technique Dan Kassawa (LTDK) de Maradi est de nouveau plongé dans une crise majeure alors que les élèves dénoncent avec vigueur le comportement agressif et les pratiques dictatoriales du proviseur, Ousmane Inoussa. Par le biais d'un mot d'ordre émis hier vendredi et signé par le secrétaire général du comité exécutif, Almoustapha Mounkaila Oumarou, les élèves expriment leur frustration et exigent le départ immédiat, sans delai du proviseur. Ils annoncent également une suspension illimitée de toutes les activités académiques à partir du 16 février 2024, jusqu'à ce que leurs demandes soient satisfaites.
Dans leur mot d'ordre, les élèves dénoncent les menaces proférées par le proviseur à leur encontre, ainsi que son attitude dictatoriale et son manque d'écoute envers leurs revendications légitimes. Ils expriment également leur consternation face à la réponse inadéquate de l'administration aux conditions de vie et d'étude au sein de l'établissement. Ces préoccupations sont renforcées par les propos du proviseur, qui aurait déclaré : « Je n'ai rien à perdre, si je quittais le lycée, je n’irais pas seul et que je porterai atteinte au comité exécutif ».
Le comité exécutif demande au Conseil National pour le Salut du Peuple (CNSP) d'intervenir en urgence pour destituer le proviseur Ousmane Inoussa de ses fonctions, affirmant que son départ est crucial pour rétablir un environnement d'apprentissage sain et sécurisé au LTDK.
En signe de protestation, un mot d'ordre illimité de suspension de toutes les activités académiques a été décrété à partir du 16 février 2024, jusqu'à ce que leurs demandes soient satisfaites. Tout en restant ouvert au dialogue, le comité exécutif maintient sa position ferme et appelle à la solidarité de tous les acteurs impliqués.
Cette crise survient dans un contexte où le LTDK avait déjà connu plusieurs semaines de grève pour diverses revendications en 2023. Les élèves du Lycée Technique Dan Kassawa de Maradi (LTDK) avaient d’ailleurs vécu une journée particulièrement éprouvante le mercredi 26 avril 2023 dernier, suite à la violente répression de leur manifestation par la police. Dans les échauffourées, un violent incendie s'était déclaré dans l'enceinte de l'établissement, ravageant au passage plusieurs dortoirs de l'internat avec d'importants dégâts matériels.