Le Syndicat Autonome des Magistrats du Niger (SAMAN) a lancé un appel pressant à ses membres siégeant à la Commission de Lutte contre la Délinquance Économique, Financière et Fiscale (COLDEFF) pour qu'ils se retirent immédiatement. Cette décision vise à éviter d'être associé à ce qu'ils qualifient de “menace pour l'intégrité du pouvoir judiciaire nigérien”.
Dans un communiqué émis à l'issue d'une rencontre extraordinaire ce lundi 19 février 2024, le SAMAN a exprimé sa surprise face aux propos tenus par le président de la COLDEFF, annonçant que l'institution travaillait à "arracher légalement les dossiers pendants devant la justice". Le syndicat a dénoncé ces déclarations comme étant “impulsives” et “populistes”, mettant en danger la sécurité juridique et judiciaire du pays, ainsi que les efforts de la transition présidentielle en cours.
Le SAMAN a également mis en garde le Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP) contre le risque de crise institutionnelle majeure si de telles initiatives venaient à être mises en œuvre. Ils ont appelé leurs membres “à ne pas céder à la pression ou à l'intimidation”, affirmant leur engagement envers l'indépendance et l'intégrité du pouvoir judiciaire.
Notons que cette déclaration survient après une précédente prise de position du barreau du Niger, qui a également critiqué le comportement de certaines institutions, dont la COLDEFF.