Il faut ici saluer l’ingéniosité des nouvelles autorités du Niger qui ont su faire fonctionner le pays depuis sept mois avec les ressources internes, malgré la fermeture des frontières et la séquestration de ses avoirs au niveau de la BCEAO par les valets locaux de la France. D’ailleurs, en dépit des restrictions drastiques, la Banque Africaine de Développement (BAD) annonce le Niger en tête des plus fortes croissances d’Afrique en 2024. Cela est possible parce que le Niger possède aujourd’hui des dirigeants qui mettent en avant les intérêts du peuple au-dessus de tout et qui ont surtout conscience du potentiel dont le pays regorge. Cela est possible parce que les nigériens sont prêts à se battre pour leur pays et à supporter toutes les privations, dans un élan patriotique, pour accompagner leurs dirigeants dans cette nouvelle marche.
Par ailleurs, on mesure à quel point le peuple nigérien a été abusé par ses propres fils quand on entend les 15 milliards recouvrés en trois mois par la Coldeff, alors même que les plus célèbres dossiers de détournement ne sont pas encore ouverts. Des individus qui n’ont d’amour que pour le mal qu’ils font au pays se sont ligués en bandes pour s’accaparer des biens du pays au détriment du peuple qui peine à subvenir à ses besoins les plus élémentaires. Au-delà de sa mission de recouvrement des richesses volées, la Coldeff doit s’atteler à un travail de sensibilisation en profondeur sur la sacralité des biens publics. Il nous faut construire une société où chaque citoyen, à quelque niveau de responsabilité qu’il soit, comprenne, par patriotisme et surtout par crainte d’Allah qu’il ne peut pas voler les biens publics et que ceux-ci doivent profiter à tous les fils du pays. Cela prendra le temps qu’il faut mais ce travail doit commencer aujourd’hui.
Depuis sept mois le Niger a amorcé le processus d’une transformation profonde, dans la douleur et face à l’adversité. Loin des polémiques stériles, hystériques et partisanes, ce cheminement requiert la participation de chaque citoyen qui doit faire sien cette révolution. Pour se faire, le Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie doit revoir en profondeur sa stratégie de communication pour que le peuple soit en phase avec sa vision pour le Niger. Il faut sortir du schéma de la réaction et s’inscrire dans une dynamique d’actions offensives afin de faire échec à la grosse machine de la cellule d’intoxication médiatique mis en place par les ennemis de cette révolution pour entraver la nouvelle marche du pays.
Aussi, après la phase des diverses nominations des cadres qui doivent gérer les hautes fonctions dans l’appareil étatique, le CNSP doit rapidement opérer une évaluation de ceux-ci pour mettre en avant ceux qui s’inscrivent dans la nouvelle dynamique du pays et écarter ceux qui trainent les tares des anciennes gestions. Il est incontestable que ce pays dispose de ressources humaines suffisamment qualifiées et surtout profondément attachées à la souveraineté nationale pour le faire rayonner. Il faut vite débusquer ces pépites pour les mettre en avant du nouveau Niger que nous voulons construire. Cette révolution que nous amorçons doit se donner tous les moyens nécessaires pour parvenir à bon point.
«Mon espoir c’est de voir la nouvelle voie que nous nous sommes tracée nous conduire, avec ou sans la levée de l’embargo, à répondre aux attentes du peuple nigérien, l’espoir de vivre en paix et dans la prospérité. » (Général de Brigade Abdourahamane Tiani, Président du CNSP, Chef de l’État)