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Affaire de l’or : après la sortie du Général Tiani, l’ANLC/TI revient à la charge et exige des comptes

Publié le mardi 20 fevrier 2024  |  actuniger.com
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© AFP par ISSOUF SANOGO
Des orpailleurs du village d`artisanat de la ville d`Agadez
Mardi 26 mai 2015. Niger
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Dans une déclaration de presse publiée le lundi 19 février 2024, l’Association nigérienne de lutte contre la corruption, section de Transparency International (ANLC/TI), s’est prononcée à nouveau sur l'affaire des 1 578 kg d’or nigérien, qui auraient quitté l’Aéroport de Niamey et auraient été saisis à celui d’Addis-Abeba, en Éthiopie. Soulignant que lors de son dernier entretien, le Président du CNSP, le général Abdourahamane Tiani, est resté « évasif » sur cette affaire qu’il a réduite à un simple « montage » des ennemis de la nation, l’ANLC/TI a estimé que le Chef de l’État « n’a pas tout dit », et a donc à nouveau exigé que toute la lumière soit faite pour que les responsabilités soient situées et que l’État du Niger récupère ses droits. L’Association a aussi annoncé son intention de porter cette affaire devant les tribunaux compétents.


Dans la déclaration signée par le Président de son bureau national, M. Mamane Wada, la section nigérienne de Transparency International dit suivre avec grand intérêt les suites réservées aux 1.578 Kg qui aurait quitté l’aéroport de Niamey et saisi à l’aéroport d’Addis-Abeba (Éthiopie). « Après la sortie médiatique du Ministre de la Justice et de Droits de l’Homme du 25 janvier 2024, les nigériens sont surpris de suivre le Président du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie qui dans l’entretien avec la Télévision Nationale, a réduit cette affaire à un simple montage des « ennemis du Niger », a souligné l’ANLC/TI pour qui, «en restant évasif sur cette question de l’or, le Général Abdourahamane Tiani donne l’impression à tout observateur averti de quelqu’un qui n’a pas tout dit sur cette affaire et semble moins précis que son ministre de la justice qui a annoncé fermement la saisine de la Police Judiciaire ».

Dans sa déclaration, le Comité exécutif national (CEN/ANLC/TI-Niger) a tenu à rappeler à l’opinion nationale et internationale que la commercialisation de l’or extrait artisanalement a toujours été ponctuée d’affaires opaques. C’est ainsi qu’en 2019, est-il indiqué, qu’ une étude de l’initiative pour la transparence des industries extractives avait un écart de plus de 11 tonnes d’or entre la quantité d’or déclarée au Ministère et la quantité d’or que des acheteurs ont dit avoir acheté à partir du Niger. En 2020 aussi, poursuit le document, et selon toujours la même étude, un écart de 16,06 tonnes entre la quantité d’or réellement déclarée et la quantité ayant quitté le Niger est ressorti.

Au regard de tout ce qui précède, le CEN/ANLC/TI-Niger a demandé au Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP) et au gouvernement de transition d’examiner l’Étude de Cadrage sur l’amélioration de la prise en compte du secteur minier artisanal et de petite échelle de l’Initiative pour la Transparence des Industries Extractives (ITIE-Niger) et de prendre des mesures qui s’imposent pour une gestion transparente du secteur minier nigérien. L’ANLC/TI a aussi lancé « un appel aux organisations de la societé de se mobiliser pour exiger la lumière sur la situation des 1 578 Kg d'or retrouvé en Ethiopie ». Enfin, l’Association a annoncé son intention de porter cette affaire d’or devant les tribunaux compétents.

Il faut noter que ce n’est pas la première sortie médiatique de l’ANLC/TI sur cette affaire qui défraie la chronique depuis le début de l’année et sur laquelle l’association se fait le porte-voix des citoyens qui demandent à ce que toute la lumière soit faite comme l’a d’ailleurs assuré le ministre de la Justice des Sceaux, Garde des Sceaux, lors d’un point de presse sur la même affaire. Toutefois, dans son dernier entretien sur les médias publics, le Président du CNSP et Chef de l’Etat a déclaré que « l’histoire de saisie d’or en Ethiopie n’est autre que de la diversion visant à casser la marche vers l’affirmation de la souveraineté et de l’indépendance du Niger ». Des explications qui n’ont visiblement pas convaincu certains comme en témoigne cette nouvelle sortie de l’ANLC/TI qui revient à la charge pour que l’affaire ne soit pas définitivement étouffée.

A.Y.Barma
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