Le Sahel occupe aujourd’hui une place de choix dans les relations géopolitiques. Confrontés à la menace terroriste, plusieurs pays sahéliens tentent de multiplier les partenariats pour faire face au mal. Trois pays en particulier retiennent l’attention au Sahel. Il s’agit du Burkina Faso, du Niger et du Mali. Ces trois pays présentent la particularité d’être dirigé par des militaires.
En juillet 2023, Mohamed Bazoum, alors président du Niger, fut renversé par un coup d’État perpétré par le général Tchiani à la tête du CNSP. Suite à la prise du pouvoir par les militaires, les relations se sont tendues avec une grande partie de la communauté internationale. À l’instar du Burkina et du Mali, le Niger a rompu ses liens avec la France. Des séries d’évènements ont rendu les relations exécrables entre Paris et Niamey.
Depuis le début, la France s’est montrée intransigeante avec le CNSP, réaffirmant sa volonté de ne pas discuter avec les militaires. Dans un premier temps, les États-Unis aussi s’étaient montrés très rigides à l’endroit des autorités militaires nigériennes avant d’adopter une autre approche. À la différence de la France, Washington n’a pas complètement rompu le dialogue avec Niamey en témoigne la visite d’officiels américains de haut rang en terre nigérienne, il y a quelques mois.
Ce mardi 12 mars, une délégation américaine conduite par Molly Phee, la secrétaire d’État américaine en charge des Affaires africaines est arrivée au Niger pour rencontrer les autorités du CNSP. Le but de cette visite est de renouer le dialogue avec les militaires au pouvoir. Depuis le coup d’État qui a renversé Bazoum, le Niger s’est rapproché de la Russie, ce qui pousse les américains à maintenir le contact avec Niamey.
À sa descente d’avion, Molly Phee a eu des échanges avec le Premier ministre Lamine Zeine. Une rencontre avec le général Tchiani est prévue pour ce mercredi 13 mars. Dans la délégation américaine, on note la présence de Céleste Wallender, la secrétaire adjointe à la Défense chargée des affaires de sécurité internationale et du général Michael Langley, le patron d’Africom.