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Lutte contre le terrorisme : Les FDS du Niger traquent Boko Haram, certains de ses combattants se rendent

Publié le mardi 16 avril 2024  |  Nigerdiaspora
Des
© Autre presse par DR
Des soldats FDS
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Ces dernières semaines sont marquées, dans la région de Diffa, par une série de repentances de combattants de la secte terroriste Boko Haram (BH) dont les membres sont traqués par les Forces de Défense et de Sécurité du Niger dans la zone du Lac Tchad. Le 11 avril dernier, deux terroristes ’’BH’’, lassés de leurs conditions de vie durcies par cette nouvelle pression des Forces Armées Nigériennes, ont choisi de se rendre aux autorités à Bosso. Déjà la semaine dernière, des repentis de cette secte sanguinaire qui a son fief au Nigéria, dans la forêt de Sambissa, se sont rendus aux FDS à Baroua, Toumour et Bosso.

L’étau se resserre de plus en plus sur Boko Haram, la nébuleuse terroriste qui sévissait cruellement dans cette partie Sud-Est du Niger depuis plus d’une décennie. Aujourd’hui, la traque de ces terroristes sans foi ni loi est permanente, avec un appui aérien opérationnel tout aussi permanent. Le maintien de la pression favorise également des dissensions au sein de la secte sur la conduite à tenir. Ce qui pousse à des affrontements réguliers sur les îles du Lac entre branches rivales. Le renseignement militaire nigérien rapporte trois (3) grands affrontements internes récents, dont deux sur le territoire du Nigéria et le dernier, en date du 27 mars 2024, au Tchad.

Deux combattants d’origine tchadienne se sont rendu le 1er et le 2 avril aux FDS de Toumour suite à ces violents combats qui ont opposé le groupe sud (ISWAP) et le clan Bakoura du Nord. Les deux premiers affrontements ont fait plus de 100 morts entre terroristes et le dernier a occasionné la mort d’environ 20 combattants supplémentaires. Il faut aussi souligner que le discours propagandiste des terroristes est en perte d’influence. Les enrôlements dans les rangs de Boko Haram se font désormais par la force.

Pas plus que le mercredi 3 avril dernier, un mineur de 11ans a pu s’évadé des mains du mouvement terroriste « Bakoura » et est arrivé à Bosso. Il faisait partie d’un groupe de trente personnes qui s’adonnaient à la pêche, courant du mois d’avril 2023, sur la berge de « Tchoukou Dallé », situé à 10 kilomètres au Nord-Est de Bosso. Après son kidnapping, il a été amené sur l’île de Lélé Karia où il assurait la corvée auprès d’un chef du groupe terroriste, sans participer aux actions illégales du groupe. Dans sa fuite, il s’est rendu à Koitan Boulatoungour et a suivi des pêcheurs jusqu’à Bosso afin de rejoindre sa famille.

Les autorités militaires et administratives sont ainsi, disposées à accueillir les citoyens enrôlés de force ou qui ont rejoint les entreprises terroristes pensant améliorer leurs conditions de vie. Des dispositions sont prises pour la réinsertion des repentis, notamment à travers la Haute Autorité à la Consolidation de la Paix (HACP).

Ismaël Chékaré (ONEP)
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