Le Réseau des Journalistes pour les Droits de l’Homme (RJDH) exige du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP) et du gouvernement de la Transition du Niger la libération immédiate des journalistes M. Soumana Idrissa Maïga, Directeur de Publication du Quotidien l’Enquêteur et M. Ousmane Toudou.
C’est à travers un communiqué rendu public ce vendredi 03 Mai 2024, à l’occasion de la journée mondiale de la liberté de la presse célébrée chaque 03 Mai que le RJDH a formulé cette demande de libération des confrères détenus à l’intention des autorités du pays.
« Ces deux arrestations constituent une atteinte à la liberté de la presse », déplore le RJDH qui rappelle que « pour mieux garantir la liberté de la presse, le Niger a opté pour la dépénalisation des délits commis par voie de presse à travers la loi portant régime de la liberté de la presse et qu’au sens de cette loi, aucun journaliste ne doit en principe faire l’objet de détention pour les faits commis dans l’exercice de son métier, pour ce qui est de la diffamation et de l’injure. C’est aussi cette loi qui doit s’appliquer au journaliste car sa profession est régie par une loi spéciale, en l’occurrence l’Ordonnance N°2010-035 du 4 juin 2010 portant régime de la liberté de presse ».
C’est pourquoi, le BEN RJDH, « Exige du CNSP et du gouvernement de Transition, la libération immédiate de nos collègues Soumana Idrissa Maïga et Ousmane Toudou ».
Aussi, le BEN RJDH Invite le CNSP et le Gouvernement de transition à donner suite aux engagements pris à l’endroit des promoteurs des organes de presse dans la mise en œuvre de la convention collective, signée le 29 Novembre 2021.
Les signataires de ce communiqué demandent au CNSP de mettre en place l’Observatoire National de la Communication pour réguler le secteur, mais aussi de rehausser significativement l’enveloppe destinée au fonds d’aide à la presse ; et d’accroitre les subventions accordées aux médias publics.
Le RJDH Invite en outre le gouvernement de la Transition à adopter le décret d’application de la Charte d'accès à l'information publique et aux documents administratifs.
Après avoir encouragé les professionnels des médias publics et privés dans la conduite de leur noble et exaltante mission, le RJDH incite ces derniers surtout à une union sacrée pour défendre les acquis, l’observance et le respect des règles d’éthique et de déontologie qui régissent la profession, en vue de préserver la cohésion sociale, la quiétude et l’intérêt général dans cette nouvelle page de l’histoire de notre pays.
Rappelons que tous les ans, la Journée mondiale de la Liberté de Presse permet de célébrer les principes fondamentaux de la Liberté de Presse, d’évaluer l’état de la Liberté de Presse à travers le monde, de défendre l’indépendance des médias et rendre hommage aux journalistes qui ont perdu la vie dans l’exercice de la profession. Ce fut également une réponse à l’appel de journalistes africains qui en 1991, adoptaient la Déclaration de Windhoek sur le pluralisme et l’indépendance des médias.