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Situation de Mohamed Bazoum : Les graves accusations d’Hindou Bazoum contre Issoufou !

Publié le mardi 7 mai 2024  |  Nigerdiaspora
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© Autre presse par dr
lancement des travaux de réhabilitation du tronçon routier Abalak-Tamaya ,long de 70 km par le président de la République, SEM Mohamed Bazoum président
Le Président de la République, SEM Mohamed Bazoum a lancé, ce vendredi 21 juillet 2023 à Abalak, dans la région de Tahoua, les travaux de réhabilitation du tronçon routier Abalak-Tamaya, long de 70 km. Ce chantier, doté d`une enveloppe de 50 milliards de CFA, couvrira aussi des dépenses relatives à la réalisation d`infrastructures sociales. Il est le fruit de l`excellente coopération entre notre pays et la Chine.
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Cela fait neuf (9) mois, jour pour jour, que Mohamed Bazoum a été déchu de son trône présidentiel par le Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (Cnsp), qui règne, aujourd’hui, sur le Niger, en maître absolu. Bien que la Cedeao et l’Uemoa aient levé leurs sanctions contre le Niger, le sort de Bazoum n’est toujours pas réglé. L’on se rappelle qu’au mois d’août 2023, le président déchu avait été inculpé du chef d’accusation d’atteinte à la sûreté intérieure et extérieure de l’Etat, mais son immunité présidentielle n’avait jamais été levée pour qu’il soit traduit devant la justice. Ensuite, le 19 novembre 2023, le Parquet Général était sorti publiquement pour l’accuser de tentative d’évasion et plusieurs objets suspects avaient été présentés au public nigérien, à cette occasion. A l’époque, les gens avaient parlé de l’absence d’un cadre juridique approprié pour traduire l’ancien président de la république Bazoum, puisque la Cour Constitutionnelle habilitée en la matière avait été, comme toutes les institutions issues du régime de la VIIème
République, dissoute au lendemain des événements du 26 juillet 2023. Mais, depuis lors, une Cour d’Etat, la plus haute instance juridictionnelle actuelle du pays, a été mise en place par décret du Président du Cnsp, le Général Abdourahamane Tiani, l’organe normatif et exécutif du Niger présent. D’après les spécialistes de la question, seule la Cour d’Etat est compétente pour se prononcer sur toute question touchant au statut pénal d’un président de la république déchu. Mais, jusque-là, la question n’est pas encore tranchée et Mohamed Bazoum demeure toujours dans l’ignorance totale du sort qui lui sera réservé par ceux que sa fille, Hindou Bazoum, appelle ‘’les bourreaux de son père’’ que sont, selon elle, les militaires actuellement au pouvoir et Issoufou Mahamadou considéré comme le cerveau de ce qui était arrivé à son paternel de président, neuf mois plus tôt. Un peu partout, des voix s’élèvent de par le monde pour demander la libération de Mohamed Bazoum, pendant qu’Issoufou Mahamadou, l’homme-orchestre du désordre politique du Niger des dix dernières années, se pavane tranquillement et peut même se rendre au Palais de la Présidence pour serrer la main de celui qui a renversé son successeur-désigné à la tête de l’Etat. L’ancien Ambassadeur du Niger à Washington, Tchari Lima Tinguiri, a signé une tribune, récemment, dans le journal ‘’Le Monde’’ pour dénoncer la détention arbitraire, selon lui, de Mohamed Bazoum. Mieux, de Washington à Paris, Dakar en passant par Abidjan, un collectif d’avocats de renom s’organise pour appeler à la libération de Bazoum. Mais, de toutes ces initiatives pour remettre Bazoum audevant de l’actualité politique, c’est sans doute celle d’Hindou Bazoum, la fille-aînée de Bazoum résidant en Europe depuis plusieurs années, qui semble avoir été plus loin dans l’agressivité pour accuser directement l’ancien président de la république, Issoufou Mahamadou, d’être le ‘’cerveau’’ de ce qui était arrivé à son père, un jour de 26 juillet 2023. En effet, dans ce tweet sur Facebook, la fille du président déchu n’était guère passée par quatre chemins pour accuser directement et nommément Issoufou Mahamadou dans la tragédie politique survenue à son papa de président, en juillet dernier. L’accusation est gravissime et Hindou Bazoum l’assume totalement, sans aucune gêne. Or, si Hindou Bazoum en arrive, aujourd’hui, à un tel niveau de réaction, c’est qu’elle devrait avoir toutes les bonnes raisons du monde de tenir les propos qui ont été les siens dans ce tweet. On peut imaginer qu’Hindou Bazoum, au-delà du sentiment filial naturel d’un enfant pour ses géniteurs, soit dans le secret de son père qui ne peut pas, pour l’instant, s’exprimer sur la question, mais qui peut le faire par l’intermédiaire de ses proches, dont Hindou Bazoum. Cela est de nature à nous fournir des indices probants sur l’état des relations actuelles entre Mohamed Bazoum et Issoufou Mahamadou. Cependant, Hindou Bazoum n’apporte aucune preuve matérielle tangible pour étayer ses allégations contre Issoufou Mahamadou, tout comme avait été tenté le faire, quelques mois plus tôt, un certain Sylvain Itté, ancien Ambassadeur de France au Niger, lors de son audition par l’Assemblée nationale française.


L’on se souvient que le diplomate français avait aussi enfoncé Issoufou Mahamadou dans la survenance du coup d’Etat contre Bazoum, n’avait pas pu apporter assez de preuves irréfutables pour emporter la conviction des uns et des autres Quant à Hindou Bazoum, on peut dire qu’elle était ainsi plus dans l’émotion que dans le réel qui nous intéresse, aujourd’hui. Il aurait fallu davantage autre chose que ces états d’âme d’une fille meurtrie par le chagrin de ce qui est survenu à son père, plus de preuves matérielles bien probantes pour établir la responsabilité claire et nette de ‘’l’ancien ami de papa’’, ne seraitce que ce que les juristes appellent ‘’un commencement de preuve par écrit’’, c’est-à-dire, tout acte ou fait pouvant être rattaché aux faits allégués pour fonder l’imputabilité de la faute à son auteur. De deux choses l’une : soit Issoufou Mahamadou est véritablement innocent de tout ce dont on l’accuse, aujourd’hui, à savoir d’être derrière les événements du 26 juillet 2023, au grand regret du camp des ‘’Bazoumistes’’ ; soit, l’enfant terrible de Dandadji, quoique coupable, est assez habile pour ne jamais laisser des traces ou indices de ses forfaits commis dans la pure perfection. Cependant, tout de même, les grandes enquêtes criminelles contemporaines enseignent souvent que le crime parfait n’existe pas, car, l’assassin laisse toujours des traces et indices que des enquêteurs plus talentueux et plus inspirés peuvent découvrir pour éclaircir l’énigme criminelle en question. Dans le cas qui nous intéresse actuellement, à savoir la responsabilité d’Issoufou Mahamadou dans le sort actuel de Bazoum, la seule et unique façon de mettre fin au doute et au suspens, ce serait, peut-être, de laisser Bazoum s’exprimer, car qui peut assurer le mieux sa propre défense, dans ce genre de conditions, que soimême ? Laisser Bazoum s’exprimer librement, directement et sans contrainte, ce serait le traduire devant la justice, dans un procès juste et équitable, entouré de ses conseils juridiques qu’il aura choisis par lui-même. Voilà, peut-être la chose que craindrait Issoufou Mahamadou, la parole libre de Bazoum, les révélations fracassantes que celui-ci ne manquerait pas de faire pour battre en brèche les accusations portées contre lui par ses bourreaux du Cnsp ! Ce serait, probablement, ce face-àface judiciaire que l’on redouterait le plus dans le camp d’Issoufou Mahamadou !

En tout état de cause, loin d’avoir apporté quelque-chose de nouveau à ce que l’on savait déjà, depuis longtemps, à propos du rôle supposé joué par Issoufou Mahamadou dans la survenance des événements du 26 juillet 2023, le cri de détresse actuel émis par Hindou Bazoum nous aura, tout de même, édifiés sur une certitude qui préfigure, probablement, l’avenir des deux anciens compagnons politiques. Ce serait, peut-être, une amitié vieille de 38 ans qui se serait ainsi arrêtée nette, un jour de juillet 2023.

Ali Koma (Le Canard en furie)
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