Crée le 31 Janvier 2004, le Conseil National de Dialogue Politique CNDP souffle ses dix bougies ce 31 Janvier 2014. A l’occasion de cette commémoration, plusieurs activités sont prévues dont une conférence débat qui a eu lieu ce mercredi 29 Janvier 2014 à la salle Margou de l’hôtel Gaweye en présence du Premier Ministre chef du gouvernement et président du CNDP, des responsables des partis politiques, des diplomates et des acteurs de la société civile.
‘’Dialogue politique, un facteur de consolidation de la paix et de la démocratie’’, tel est le thème retenu pour cette première célébration de l’anniversaire du CNDP.
C’est un panel constitué de trois conférenciers à savoir : M. Sanoussi Tambary Jackou Président du PNA Al’Oumma, M. Djibril Abarchi enseignant chercheur à l’Université Abdou Moumouni de Niamey et Dr Amina Balla kalto, Enseignant chercheur à la FSEJ de l’université Abdou Moumouni de Niamey.
Intervenant en première position, M. Sanoussi Tambary Jackou s’est appesanti sur le rappel du processus qui a abouti à la mise en place de cette institution. Selon le conférencier le CNDP qui émane d’une proposition du secrétaire général des nations unies de l’époque M. Koffi Anan a été mis en place après plusieurs tentatives échouées par les partis politiques de la majorité de l’époque et ceux de l’opposition. L’idée de la création du CNDP rentre dans le cadre de l’appel de l’ONU pour la prévention des conflits en Afrique et dans le monde car selon l’organisation des nations Unies, la plupart des conflits prennent leurs origines des contentieux électoraux. Après avoir rappelé le rôle que le Conseil National de Dialogue Politique a joué dans la consolidation de la paix et de la démocratie au Niger, M. Sanoussi Tambary Jackou n’a pas manqué de relever les insuffisances de cette institution. Selon lui, le CNDP n’arrive toujours pas à régler le problème de mésentente entre les grands partis politiques et les petits partis par rapport au mode de scrutin adopté pendant les élections, problème qui dès au début a retardé la mise en place du CNDP qui devait intervenir au début des années 2000.
A son tour, la conférencière Amina Balla Kalto, a axé son intervention sur le rôle de la femme dans la consolidation de la paix. Les femmes ont participé aux côtés des hommes dans les luttes de libération nationale dans plusieurs pays africains a-t-elle dit. Au Niger la lutte des femmes a une portée historique dans le processus de l’avènement de la démocratie a-t-elle ajouté. Majoritaire au niveau mondial et au Niger, le combat des femmes est de bonne guerre car il y beaucoup d’obstacles qui empêchent à ces dernières de participer à la consolidation de la paix. A cet effet, plusieurs mécanismes nécessaires ont été mis en place pour la participation de la femme dans la consolidation de la paix et de la démocratie. Pour le 3ème membre du panel à savoir le juriste Djirbil Abarchi, il a abordé la question juridique dans un état démocratique. S’agissant du CNDP, M. Abrachi d’indiquer qu’il manque d’une base juridique qui est un handicap majeur pour cet outil qui fait aujourd’hui école dans la sous région ouest africaine et même au delà.
Le premier Ministre qui a rehaussé de sa présence la conférence débat a salué l’apport du CNDP dans la consolidation de la paix et de la démocratie au Niger depuis sa création. Et depuis les trois ans qu’il est à la tête du Conseil National de Dialogue Politique M. Brigi Rafini a affirmé être satisfait de la manière dont les rencontres se tiennent au sein du CNDP entre les différents blocs qui regroupent l’ensemble des 68 partis politiques que compte le Niger aujourd’hui. Le premier Ministre a enfin exhorté les participants à la conférence débat d’être attentifs aux différentes propositions qui vont contribuer à améliorer le CNDP et son mode de fonctionnement.
A l’occasion de la conférence, plusieurs participants ont pris la parole, qui pour apporter des éclairages particuliers, qui pour exprimer leurs inquiétudes ou qui pour saluer la création du CNDP.
