Le président du MNSD-Nassara, Seïni Oumarou, Chef de file de l’opposition ne cesse d’accumuler échec sur échec depuis la déclaration de soutien apportée par certains responsables du parti sous la conduite du Secrétaire Général Albadé Abouba, à travers la décision du 25 juillet 2013, aux actions du Président de la République Issoufou Mahamadou et à la majorité au pouvoir.
Albadé Abouba et ses compagnons s’affirment de plus en plus sur le terrain confirmant leur emprise sur les responsables régionaux, départementaux et locaux du parti ainsi que sur les militants de base. Une situation qui devient de plus en plus embarrassante pour le président Seini Oumarou, qui, même dans son fief de Tillabéry a subi des dégâts. L’on se rappelle que l’un de ses plus fidèles lieutenants, le Maire de Tillabéry, Marou Kaboye l’a lâché en faveur de l’aile qui soutient le pouvoir. Une défection qui avait été perçu par certains proches du président Seïni Oumarou comme un véritable affront qui méritait une expédition punitive. C’est ainsi que dès le 11 janvier 2014, le Conseil communal de Tillabéry composé de 13 membres dont sept (7) du MNSD, quatre (4) du MODEN-Lumana et deux (2) du PNDS, sera en ébullition avec le dépôt par un groupe de conseillers municipaux d’une motion de défiance contre le Maire Marou Kaboye. La colère de Seïni Oumarou et de son entourage était vive ! Il fallait destituer dans les meilleurs délais ce Maire qui ose défier le président du parti dans son propre fief. La machine sera mise en branle au niveau de l’Alliance pour la Réconciliation, la Démocratie et la République (ARDR) avec à la rescousse des Conseillers du MODENLumana. Le Président du MODEN,
Hama Amadou, lui-même, prendra la question au sérieux et s’y impliquera plus le jour fatidique retenu pour le vote de la motion de défiance s’approchait plus la rage d’en finir avec le Maire indélicat s’emparait des partisans du président Seïni. Avant le Samedi 25 janvier 2014, la mobilisation était forte à Tillabéry. De Niamey convergeaient des responsables politiques pour être au plus près de l’événement. Mais les jeux étaient faits avant le jour J. Certains Conseillers vont commencer à désister et signifieront à Seïni Oumarou que l’opération sera un fiasco si jamais on passe au vote. Et comme pour défier le responsable du parti, Le Maire Marou Kaboye à qui était adressée la motion de défiance était là dès les premières heures le jour du vote, serein et imperturbable. Les minutes s’égrenaient et les nombreux curieux présents aux alentours de la Mairie s’impatientaient et attendaient l’arrivée des autres Conseillers qui ne se pointaient pas encore à la convocation du Conseil. Las d’attendre, certains responsables politiques commencent à passer des coups de fil pour joindre les Conseillers absents. Ceux qui ont pu être joints étaient très loin de Tillabéry tandis que d’autres étaient tout simplement injoignables. Constat, le quorum pour délibérer ne sera jamais atteint jusqu’à la fin de la journée. La motion de défiance sera finalement retirée faute de quorum, laissant le président Seïni Oumarou sur sa colère, lui qui a voulu donner une correction magistrale à ce Maire qui l’a abandonné pour l’aile Albadé. Un fiasco dur à ruminer mais qui n’est peut-être que le début d’une série de longues et éprouvantes épreuves pour Seïni Oumarou.